La COVID-19 force l’industrie touristique régionale à se redéfinir cet été et à séduire une clientèle inhabituelle : les locaux. Alors que la reprise de la saison touristique se fait graduellement partout dans la région, Le Placoteux est parti à la redécouverte de ces arrêts obligés de Kamouraska et de L’Islet afin de redonner le goût aux gens d’ici de les revisiter. Les endroits choisis ont été sélectionnés avec la complicité des deux organisations de promotion touristique du territoire.
Le directeur de l’Office du tourisme de la MRC de L’Islet reconnaît que c’est une saison touristique particulière qui s’amorce cette année dans la région. S’il ne s’attend pas à des records d’achalandage, il ne veut surtout pas se plaindre de la situation. Jusqu’à tout récemment, les acteurs se demandaient encore si saison touristique il y aurait cet été.
Jean Saint-Pierre souhaite que le goût de bouger des Québécois se fasse sentir en cette période de déconfinement. Des premiers signes encourageants s’observent déjà sur le terrain, selon lui.
« On voit un peu plus de monde depuis quelques jours. » Comme plusieurs autres régions du Québec, L’Islet espère que les gens d’ici auront le goût de redécouvrir leur région.
Le tourisme créatif, qui peut se décliner en petits ateliers divers en compagnie de différents artistes, est également un produit d’appel fort intéressant pour la région et viable, malgré le contexte de contacts restreints qu’impose la COVID-19.
De Saint-Jean-Port-Joli, qui en fait depuis quelques années sa signature, les visiteurs peuvent ensuite partir à la découverte de tout L’Islet, d’indiquer Jean Saint-Pierre.
« Le tourisme est en redéfinition. Les gens sont davantage à la recherche d’expérience de nos jours. Avec son littoral plus culturel, son piémont plus plein-air et son arrière-pays forestier, la richesse des expériences que L’Islet a à offrir est infinie. »
Au Kamouraska
Le Kamouraska aussi a bien du mal à prévoir quel genre d’été touristique la région connaîtra.
« Est-ce que les gens vont répondre présents ? Est-ce que les Québécois vont vraiment se déplacer ? », questionne Pascale Dumont-Bédard, directrice de Promotion Kamouraska.
Toutefois, même si la saison est imprévisible, on sent déjà sur le terrain un déplacement des gens de l’ouest du Québec, entre autres.
« On sent qu’ils sont présents. Les gens passent pour se rendre en Gaspésie, mais ils s’arrêtent ici et réservent plus longtemps, selon ce que les hébergements et campings nous disent », ajoute-t-elle. Selon elle, c’est un indicateur intéressant. Qui plus est, l’achalandage est à la hausse à la Maison du Kamouraska.
Cette année, on invite d’ailleurs les gens de la région à (re) découvrir leurs attraits, une clientèle toujours difficile à amener visiter les installations touristiques de proximité.
« On espère un pourcentage de plus en plus grand. On espère que les gens soient plus sensibilisés et revisitent la région. Ç’a bougé beaucoup ces deux dernières années au Kamouraska, je pense que ça vaut la peine que les gens prennent le temps », conclut Pascale Dumont-Bédard.
Collaboration : Maxime Paradis et Stéphanie Gendron.