Érosion des berges : un coup de pouce à la nature

Roxanne Noël, chargée de projet et biologiste au comité ZIP. Photo : Courtoisie.

Des biologistes, géomorpholoques et techniciens du comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire ont restauré une partie de la berge du secteur Anse-aux-Iroquois à Rivière-Ouelle. Ils ont ajouté plus de 15 000 plants en reprofilant un talus affecté par l’érosion et en réalisant une transplantation dans le marais.

L’érosion de la berge se faisait nettement sentir, entre autres à un certain endroit où le talus s’est retrouvé avec un angle à 90 degrés, rendant impossible la reprise naturelle des plantes censées protéger la rive.

De la machinerie a donc été utilisée pour rendre la pente plus douce et planter de nouvelles boutures qui agiront comme barrière.

« On donne un coup de pouce à la nature, en utilisant des plantes qui se trouvent déjà là, mais on en ajoute quelques plants supplémentaires », a dit Roxanne Noël, chargée de projet et biologiste au comité ZIP.

De la spartine, des rosiers et des saules ont été plantés, ainsi qu’une plante idéale pour ce type d’endroit, l’élyme des sables, un allié des biologistes pour les berges du fleuve.

« L’élyme des sables est fait pour pousser là, dans le sable et le gravier. Son système racinaire se déploie et agit comme une sorte de filet, comme un effet toile d’araignée », a indiqué Roxanne Noël.

Le reprofilage du talus a été fait sur 50 mètres, alors que des plants ont été ajoutés sur plus de 200 mètres.

C’est grâce au Fonds pour la restauration côtière de Pêche et Océans Canada que le comité ZIP a pu mettre de l’avant ce projet.

En effet, l’érosion déplace des sédiments qui étouffent les plantes du marais. La hausse du niveau marin fait que les plantes migrent vers le haut également et celles-ci sont arrêtées par une pente trop abrupte. Tous ces éléments font que l’habitat du poisson est affecté.

L’érosion est causée par le temps et les changements climatiques, qui apportent plus de tempêtes affectant les berges.

Le comité ZIP travaillera dans les prochaines semaines sur un projet de recul des aboiteaux à Saint-André. L’aboiteau d’un secteur agricole sera reculé vers les terres pour mieux les protéger. Le comité devra ainsi aménager un marais.