Temps d’attente aux urgences : Augmentation à La Pocatière

Urgence de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière. Photo : Archives Le Placoteux.

Malgré la bonne performance du Bas-Saint-Laurent à l’échelle provinciale, le temps d’attente à l’urgence de l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière a augmenté au courant de la dernière année.

Pour les trois premières périodes de 2019, le temps moyen était de 7,3 h, alors que pour la même période cette année, la moyenne passe à 8,3 h. Ces résultats sont supérieurs à la moyenne régionale de 6,6 h et légèrement au-dessus de la cible de 8 h recommandée par l’Association canadienne des médecins d’urgence, telle que rapportée dans La Presse du 15 juillet 2020.

Au Québec, la durée moyenne d’un séjour aux urgences était de 15,2 h en 2019-2020, ce qui place tout de même avantageusement La Pocatière et le Bas-Saint-Laurent par rapport à d’autres centres hospitaliers en province.

Selon Sylvie Lamontagne, adjointe à la présidente-directrice générale et aux relations avec les médias au CISSS du Bas-Saint-Laurent, cette performance enviable de la région s’explique notamment par un « taux d’accès élevé à un médecin de famille au BSL (89 %), à l’instauration des rendez-vous rapides et à la réorientation des personnes qui se rendent à l’urgence pour une condition élective non urgente vers les GMF, ce qui s’inscrit dans les bonnes pratiques ».

Augmentation sous la CAQ

Les chiffres dévoilés par le ministère de la Santé et des Services sociaux témoignent d’une augmentation du temps d’attente moyen dans les urgences du Québec, depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de la CAQ. En campagne électorale, le premier ministre François Legault s’était pourtant engagé à améliorer cette donnée, qu’il estimait encore trop haute sous la gouverne des Libéraux.

De passage à Rivière-du-Loup, M. Legault a expliqué cette augmentation par un nombre encore trop élevé de personnes fréquentant les urgences, alors qu’elles ne devraient pas y être, une proportion qu’il évalue à 50 %. « Ces personnes-là devraient êtres vues dans des cliniques privées, des CLSC, des GMF », a-t-il déclaré, ajoutant qu’une nouvelle entente doit être conclue avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), sans quoi des cas « plus légers » continueront de se présenter dans les urgences des hôpitaux.

« L’autre problème, c’est qu’on n’a pas suffisamment investi ces dernières années dans l’agrandissement de nos hôpitaux », citant ensuite des situations vécues dans le grand Montréal et en Outaouais, considérées comme les principales régions où peuvent être observés des cas d’urgences « surchargées ».