Le député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, ajoute sa voix à celle de ses collègues conservateurs en exigeant le renvoi de Bill Morneau de son rôle de ministre des Finances du Canada.
Alors que le gouvernement Trudeau était déjà dans l’imbroglio au sujet du contrat sans appel d’offres confié à l’organisme UNIS (WE Charity) pour administrer le programme de bourses pour les bénévoles au coût de 900 millions $, il a été révélé cette semaine que le ministre des Finances, Bill Morneau, avait bénéficié de 41 000 dollars en frais de voyage illégaux de la part de l’Organisme UNIS pour deux voyages, en 2017.
Pris sur le fait d’avoir omis de déclarer ce cadeau bien supérieur à la limite de 200 $ fixée par la loi, M. Morneau a décidé mercredi, juste avant son témoignage au Comité des Finances, de rembourser le coût de certaines dépenses. Une solution qui vient trop peu trop tard, selon le député Généreux.
« D’abord, il a été blâmé par le Commissaire à l’éthique parce qu’il a omis de déclarer sa villa en France qu’il détenait par une compagnie à numéro, ensuite il a fait l’objet d’une enquête pour avoir présenté un projet de loi sur les pensions de retraite qui pourrait avantager directement son entreprise familiale, et maintenant on s’aperçoit qu’il a accepté un cadeau non déclaré sous forme d’un voyage de 41 000 $ d’un organisme qui allait recevoir des millions du gouvernement fédéral, s’insurge Bernard Généreux. Cette fois c’est trop : le ministre Bill Morneau doit partir! »
Ces révélations s’ajoutent alors que le Commissaire à l’éthique et aux conflits d’Intérêts enquête de nouveau sur le premier ministre Justin Trudeau, alors qu’il avait blâmé ce dernier pour avoir accepté un voyage sur une île privée de l’Agha Khan, et pour son ingérence dans le scandale de corruption SNC-Lavalin.
« Comme son ministre des Finances, le premier ministre fait maintenant l’objet d’une troisième enquête en trois ans. Comme on dit au baseball, trois prises et vous êtes retirés », conclut le député Bernard Généreux.
Les conservateurs ont écrit à la commissaire de la GRC pour demander une enquête criminelle et demandent également à la vérificatrice générale et à l’ombudsman de l’approvisionnement d’enquêter sur ces dernières révélations dans le cadre de leurs mandats respectifs.