Pierre Dubillard aurait pu faire le minimum au plus fort de la COVID-19. Préoccupé par le bien-être et la santé de ses employés, il a plutôt choisi d’améliorer leurs conditions de travail et de redonner un tant soit peu aux familles de ceux-ci afin de rendre cette période exceptionnelle un peu moins lourde pour tous.
Pierre Dubillard est propriétaire de cinq restaurants McDonald’s dans les MRC de L’Islet, de Kamouraska, de Rivière-du-Loup et de Témiscouata. Il emploie un total de 375 personnes. Au plus fort de la COVID-19, le printemps dernier, il a décidé de mettre en place une série de mesures afin d’améliorer les conditions de travail de ses employés, malgré le fait que ses restaurants tournaient au ralenti.
« Je constatais que mes employés avaient peur du virus et que les premières mesures imposées par le gouvernement ne les rassuraient pas nécessairement. Je me suis dit que je pouvais faire plus », raconte Pierre Dubillard.
Dès le début de la pandémie, il a octroyé un bonus salarial de 10 % aux employés de première ligne jusqu’au 30 juin. Il a également offert les repas gratuits à tous ses employés durant cette même période, eux qui doivent habituellement payer 50 % de la facture. Quant à leurs familles, ils ont pu manger dans l’un ou l’autre de ses restaurants à moitié prix. Ces mesures se sont également appliquées aux employés en arrêt de travail durant cette période.
« Il vient un temps où il ne faut pas penser qu’aux sous, mais à nos employés », indique-t-il.
À ces avantages monétaires se sont additionnées des mesures sanitaires préventives comme le port du masque et de la visière de protection que M. Dubillard a rendu obligatoire chez ses employés bien avant qu’ils ne soient imposés par la santé publique. Les commandes aux comptoirs et les repas servis en salles à manger ont aussi été arrêtés un moment, laissant seulement le service au volant opérationnel. Le service intérieur a repris depuis dans tous ses restaurants, mais bien après que le gouvernement l’ait permis, d’ajouter Pierre Dubillard.
« Mon plan a toujours été d’être à l’écoute de mes employés, d’être conciliant. C’est encore plus important dans des situations comme celle-là », poursuit-il.
Rétention
Toutes ces mesures adoptées par le propriétaire ont mené à un taux de rétention hors pair chez ses employés, dit-il. Malgré la crainte du virus, tous étaient fiers et heureux de rentrer travailler. Lorsque le déconfinement s’est entamé, tous les employés arrêtés ont choisi de retourner travailler plutôt que de demeurer chez eux sur la PCU.
« Je me considère chanceux de ne pas avoir eu à gérer cette situation », a-t-il déclaré, conscient que ce n’est pas le cas de tous les employeurs.
Pierre Dubillard estime même que ces gestes posés envers ces employés au plus fort de la COVID-19 se sont parlé dans les milieux où se trouvent ses restaurants. Les applications pour travailler n’ont jamais été si nombreuses, lui qui était surtout habitué à du recrutement difficile par le passé.
Rénovations
Le déconfinement amorcé dans la région ces derniers mois a permis aux habitués du restaurant McDonald’s de La Pocatière de découvrir un tout nouvel environnement. Des travaux de rénovation amorcés avant la COVID-19 ont permis de revamper l’ensemble du restaurant qui arbore désormais le nouveau décor signature de la chaîne. Salles à manger, salles de bain et même l’extérieur ont tous été refaits. Pierre Dubillard prévoit faire une ouverture officielle dès que des mesures sanitaires plus souples le permettront.