Le Réseau d’information sur les municipalités s’impatiente de voir le président de la SÉMER Michel Lagacé remplir sa promesse de divulguer le déficit accumulé de l’organisme public.
Lors de la conférence de presse de mars 2019, le déficit accumulé au 31 décembre 2017 avait été divulgué. Il s’agit du chiffre le plus récent connu de la population, malgré les multiples engagements à donner les chiffres de 2018 et de 2019.
Cette procrastination du préfet n’augure rien de bon pour la subvention gouvernementale qu’il espérait recevoir avant mars 2020 et dont le Réseau demeure sans nouvelle. En effet, le député Denis Tardif a déjà déclaré conditionner cette aide à une meilleure transparence de la SÉMER.
Si cette subvention continue de se faire attendre, selon le Réseau, c’est peut-être parce que M. Lagacé ne fait rien pour gagner la confiance du gouvernement, alors qu’il se comporte comme le propriétaire de la SÉMER face à la population. Le Réseau croit même que la SÉMER aurait plus de chances d’obtenir de l’aide gouvernementale si M. Lagacé quittait ses fonctions.
Le Réseau se préoccupe d’ailleurs qu’en raison de la nouvelle tarification par habitant, les municipalités ne seront plus informées de la quantité de matières que leurs citoyens fournissent. Cette approche va nuire à leur mobilisation et à leur performance, en plus de manquer de transparence alors qu’on sait que la SÉMER peine à atteindre ses objectifs de volume. Comme pour ajouter à cela, le préfet a refusé de donner aux journalistes certains chiffres sur les volumes de matière recueillie, dans une entrevue récente. Le Réseau s’inquiète que le préfet, après avoir verrouillé l’information financière, commence aussi à bloquer les données sur la performance du bac brun.