Les traverses de cours d’eau en forêt publique, dont plusieurs dans la MRC de L’Islet, font actuellement l’objet d’une analyse conjointe par l’Organisme des bassins versants (OBV) de la Côte-du-Sud, du Fleuve Saint-Jean et le Conseil de bassin de la rivière Etchemin Lévis-Est. Le projet a pour but de caractériser leur état actuel qui, lorsque pas optimal, peut occasionner une dégradation de l’habitat de la truite mouchetée.
400 traverses de cours d’eau sont réparties sur le territoire de la forêt publique des trois OBV à l’origine de ce projet. Plusieurs centaines ont déjà été analysées, d’indiquer François Lajoie, directeur général de l’OBV de la Côte-du-Sud.
« Ces traverses sont construites pour donner accès au territoire afin de faciliter l’exploitation forestière. Lorsque l’exploitation est terminée, elles sont souvent empruntées pour la pratique d’activités récréotouristiques. La qualité de leur construction ou leur état d’altération peuvent occasionner des problèmes d’érosion aux abords de la structure, et par conséquent, conduire à une sédimentation de l’habitat naturel de la truite mouchetée », résume-t-il.
L’omble de fontaine ou truite mouchetée, fort prisée par les amateurs de pêche, apprécie particulièrement les fosses des rivières, lieu propice à la reproduction et parfait pour se réfugier en période de canicule, en raison de ses eaux plus froides. La sédimentation de ces fosses, provoquée par l’érosion des berges en bordure des ponts ou ponceaux en forêt publique vient donc nuire, au bon maintien de l’espèce, qualifiée « d’exigeante ».
« Les particules de sable ont aussi un effet abrasif sur les branchies de ces poissons, ce pour quoi il est nécessaire d’avoir une eau la plus cristalline possible », ajoute François Lajoie.
En procédant à l’analyse de ces 400 traverses, les OBV impliqués dans le projet désirent avoir un portrait global des problématiques qu’elles rencontrent afin de mieux prioriser de futures interventions, comme la végétalisation des berges à proximité. Un inventaire des poissons dans ces cours d’eau est aussi à l’ordre du jour. L’analyse doit être terminée en septembre prochain et déposée à la Table de gestion intégrée des ressources et du territoire.