Saint-Jean-Port-Joli n’a jamais été aussi près d’une solution viable pour l’avenir des centaines de sculptures sur bois de Musée des Anciens Canadiens et de la Maison-Musée Médard-Bourgault.
Les propriétaires du Musée des Anciens Canadiens Andrée Lamarre, Denis Michaud et Jean-Guy Desjardins se questionnaient sur l’avenir du Musée depuis quelques années et ont interpellé la Municipalité pour trouver de la relève. Suite à la mise en place d’un comité et du cheminement du dossier, une solution viable s’est pointée. Le but est d’essayer de conserver ces biens précieux dans la région.
L’idée de créer un Économusée a donc fait son chemin.
«Cette structure serait viable, permettrait de générer des profits et même éventuellement de ramener de la formation à Saint-Jean-Port-Joli en sculpture. L’Économusée est un endroit où on parle de l’histoire d’une pratique, mais il y a aussi une production et une formation, cela permet donc à la personne qui l’exploite d’en vivre», a dit Martin Picard, directeur de la vie communautaire à Saint-Jean-Port-Joli.
Saint-Jean-Port-Joli a réalisé un inventaire grâce à une subvention du ministère de la Culture. Les œuvres de deux endroits (Musée des Anciens Canadiens et Maison-Musée Médard-Bourgault) ont été classées par ordre de priorité. Ainsi, selon les montants octroyés, les sculptures seront «sauvées» par ordre de priorité.
Dans le même sens
M. Picard soulignait par ailleurs que tous les intervenants aux dossiers travaillaient de façon exceptionnelle dans le même sens.
«Il y a une bonne synergie, on s’en va tout le monde dans le même sens et on veut vraiment que ça reste à Saint-Jean-Port-Joli. Ils (les propriétaires) n’ont pas pris de décisions simplement administratives ou pécuniaires, et cela, ça nous donne le temps de travailler, de continuer à avancer dans nos démarches pour trouver une relève», ajoute Martin Picard.
Selon lui, le Musée dont les portes sont toujours ouvertes se porte bien. Cela permet donc de prendre le temps de faire cheminer les différentes étapes devant mener à la création d’un Économusée. L’étude de faisabilité sera réalisée pendant les six prochains mois, ce qui permettra de mettre la table pour le prochain promoteur, qui pourrait être un propriétaire privé, une corporation ou un OBNL, par exemple.
«En faisant une étude de faisabilité, on sera en mesure de savoir qui serait le promoteur ou le porteur de projet idéal pour la suite des choses. Le promoteur part avec un projet solide entre les mains et il sera en mesure de solliciter des partenaires financiers d’importance», conclut M. Picard.
Une demande à la MRC a été réalisée pour aider la Municipalité à payer l’étude de faisabilité.