Le Semoir lance la toute première campagne d’Écofinancement scolaire

Les comités d’établissement des écoles francophones préscolaires, primaires et secondaires de 90 MRC du Québec peuvent compter à partir d’aujourd’hui sur un outil écoresponsable pour redorer le Fonds d’école.

Par le biais du crayon-semence, le Semoir offre le premier outil d’Écofinancement scolaire du Québec qui vise à fournir un levier financier aux écoles tout en générant de l’écoéducation pour notre jeunesse.

C’est en discutant avec le personnel des milieux scolaires que l’équipe du Semoir s’est penchée sur la question du financement responsable. « En allant dans les écoles, nous avons réalisé un non-sens: les moyens de financement pour renflouer le Fonds d’école ne suivent pas la transition écologique. Prenez la fameuse tablette de chocolat, par exemple. L’huile de palme utilisée dans sa production est responsable de la dégradation massive de l’Amazonie. Il fallait que ça change! », explique Roxane Saulnier, coordonnatrice du Semoir. Depuis novembre 2019, l’équipe du Semoir s’est donc mobilisée pour créer une nouvelle stratégie de financement responsable qu’ils qualifient d’Écofinancement scolaire, par le biais du crayon-semence. Cette stratégie vise également à offrir un service clef en main qui facilitera le processus d’une campagne de financement, tant pour les enseignants que pour les parents et élèves.

Par sa gestion simplifiée et ses retombées positives tant pour l’école que pour l’environnement, le crayon-semence se démarque par le levier financier qu’il procure aux milieux scolaires. Ils peuvent s’attendre à engranger plus de profits que lors de campagnes menées avec d’autres types de produits. En effet, affiché au prix unitaire suggéré et accessible de 10$, la vente d’un crayon-semence permet de rapporter 4,50$ – soit 45% de profit – au Fonds d’école. À ces retombées, s’ajoute, gratuitement, le choix d’un atelier écoéducatif, issu du répertoire du Semoir, à la classe participant à la campagne d’Écofinancement scolaire.

Conçu à partir de bois recyclé et produit entièrement en Amérique du Nord, le crayon-semence permet de faire pousser un plant de tomates cerises une fois mis en terre. Sans plastique, sans plomb et non-toxique, il est cultivable, biodégradable, compostable et sans OGM. De plus, le crayon-semence sera acheminé aux écoles via une trousse fabriquée à base de tissus recyclés et produite par une couturière de l’Estrie. Somme toute, le crayon-semence se démarque par sa valorisation des déchets comme matière première et son faible impact écologique.

Les écoles désirant innover pour leur prochaine collecte de fonds en optant pour la trousse d’Écofinancement scolaire du Semoir bénéficieront d’un service tout-en-un: du matériel pédagogique attrayant pour l’enseignant, un communiqué aux parents, un aide-mémoire pour les enfants et un protocole sanitaire pour réaliser une collecte de fonds en contexte de pandémie, en plus d’un atelier écoéducatif par classe participante. Les milieux scolaires peuvent réserver leurs trousses de crayons-semences via le www.lesemoir.org/crayon-semence et ont jusqu’au 19 octobre 2020 pour compléter leur commande.

Initiative développée par  la coopérative Arbre-Évolution, le Semoir présente un répertoire inédit d’ateliers écoéducatifs destinés aux enfants et aux jeunes en situation d’apprentissage. Ses thématiques portent notamment sur le climat, l’écologie, l’environnement, l’écocitoyenneté et ont pour but de développer des compétences en matière d’éducation relative à l’environnement. Le Semoir propose tant des ateliers en classe qu’à l’extérieur, comme dans la cour d’école, dans un boisé, près d’un cours d’eau ou dans une ruelle avoisinante. Regroupant plus de 40 formateurs expérimentés, le répertoire donne accès à plus de 60 ateliers différents touchant à de nombreux sujets comme la séquestration du carbone par les arbres, la protection des cours d’eau, l’alimentation responsable, le rôle des pollinisateurs, la vitalité des sols et bien d’autres encore. L’objectif du Semoir est clair, il s’agit d’éveiller chez les jeunes le désir de devenir des écocitoyens engagés. « Les idées sont originales, le contenu est source d’inspiration pour les jeunes et c’est agréable de les voir participer autant! Et on sent qu’ils en veulent encore plus », souligne l’enseignante Marie-Josée Gagné, de l’école secondaire Félix-Leclerc à Montréal et dont la classe a reçu l’atelier intitulé « L’arbre et le climat » au printemps dernier.