Démolition de la meunerie et bergerie : le ministère retire sa demande de permis de démolition

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Le ministère de l’Agriculture a décidé de retirer sa demande de permis de démolition de la meunerie et de la bergerie de la Ferme-école Lapokita de La Pocatière, le temps de poursuivre l’analyse des coûts associés à ces bâtiments.

Le ministère dit avoir pris connaissance du rapport de Guy Mongrain, consultant en histoire et patrimoine, pour le compte du ministère de la Culture et des Communications.  «Ce rapport fait état de la valeur patrimoniale des bâtiments concernés, non pas tant pour son architecture, que pour son histoire», d’indiquer Yohan Dallaire Boily, relationniste.

Devant ce constat, le Ministère a décidé de retirer sa demande de permis de démolition le temps de poursuivre l’analyse des coûts associés à ces bâtiments.

«Un nouveau mandat a été confié à la Société québécoise des infrastructures pour évaluer avec précision le coût des travaux nécessaires pour décontaminer les bâtiments, refaire l’enveloppe extérieure et remettre la structure apparente. Tous les systèmes mécaniques, qui ne sont d’ailleurs plus fonctionnels, seraient également entièrement retirés», a ajouté M. Dallaire Boily.

La Ville de La Pocatière accueille bien cette décision. «Ça montre que le comité qu’on a mis en place, avec entre autres trois conseillers, prouve son efficacité. Les gens ont fait des représentations et il y a eu des discussions, les gens peuvent se parler», a dit le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon.

Rappelons que lorsque le ministère de l’Agriculture et la Société québécoise des infrastructures sont passés devant le comité de la Ville de La Pocatière chargé de délivrer le permis relatif à la démolition de ces deux bâtiments, le 11 février dernier, il avait été mentionné que ceux-ci ne respectaient plus les normes de sécurité d’aujourd’hui et qu’on y retrouvait plusieurs contaminants comme le mercure, le plomb et l’amiante, entre autres.

Deux organisations, la Fédération Histoire Québec (FHQ) et le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) avaient quant à eux manifesté leur opposition, par lettre, à la démolition de ces deux bâtiments, en raison de leur valeur patrimoniale. Les deux organisations ne réclamaient rien de moins que le MAPAQ trouve un nouvel usage à ces bâtiments.