Plus que jamais, Moisson Kamouraska veut les courgettes, tomates, fèves, des surplus des jardins de la région pour alimenter le dépannage alimentaire et les cuisines collectives.
Si Moisson Kamouraska recueille les surplus de jardins et d’arbres fruitiers depuis plusieurs années à cette période, c’est la première fois qu’une campagne plus vaste est lancée, en réaction à la pandémie et l’insécurité alimentaire grandissante depuis le printemps.
En effet, les partenaires de la Table intersectorielle en saines habitudes de vie (TIR-SHV) COSMOSS Bas-Saint-Laurent invitent les personnes qui le peuvent à partager une partie de leur récolte estivale avec leur communauté. Alors que les rendements des jardins ou des arbres fruitiers peuvent amener des surplus pour des citoyens, l’occasion est belle de les partager avec la communauté en allant faire un don à l’organisme d’aide alimentaire près de chez soi.
« Ça peut être transformé en dépannage alimentaire, ça peut être transformé dans les cuisines collectives, ça peut être distribué chez Tandem pour leurs cuisines ou dans les maisons de jeunes », a dit Mireille Lizotte, directrice de Moisson Kamouraska.
Cette invitation est faite dans un contexte où la crise sanitaire a contribué à augmenter l’insécurité alimentaire de familles. Une campagne de sensibilisation est ainsi menée depuis le début de l’été sur les réseaux sociaux, dans les radios et journaux de la région. Par ailleurs, cet appel à l’entraide pourra contribuer selon les partenaires de la TIR-SHV à éviter le gaspillage de denrées, comme des pommes ou des prunes qu’on peut trouver en abondance en septembre.
L’an dernier, juste au Kamouraska, on avait reçu 28 558 kilos de denrées, fruits et légumes.
« On est dans une région agricole, donc on a beaucoup de gens qui viennent nous porter des denrées. Les gens nous demandent si on prend leurs surplus, la réponse est oui, absolument, ça va nous faire plaisir. Si eux en ont en trop, d’autres n’en ont pas assez », a ajouté Mme Lizotte.
Pour faire le don d’un surplus de fruits ou légumes, qu’il s’agisse d’une grande ou d’une petite quantité, il est important d’appeler l’organisme d’aide alimentaire avant de s’y rendre, les équipes en place n’étant pas toujours disponibles directement au comptoir d’accueil.