Les transporteurs nolisés ont besoin d’aide

Oubliés ces récents mois dans la foulée des aides financières liées à la pandémie, les transporteurs par autobus nolisés touristiques enregistrent des pertes sans précédent et demandent l’aide du gouvernement fédéral.

Au Bas-Saint-Laurent, ce sont environ 40 personnes qui travaillent dans le domaine du transport par autobus. Depuis le confinement, les transports nolisés pour les voyages étudiants, de fin d’année, ensuite touristique, particulièrement de l’international et les voyages sportifs ont été annulés ou sont à tout le moins très peu nombreux.

« Notre bonne saison débute en avril-mai et se termine en novembre. Cette année, il n’y a pratiquement rien eu », indique Frédérique Guignard, porte-parole et directrice d’Autocar Bas-Saint-Laurent.

Celle-ci ajoute que ce type de services n’a pas été reconnu nulle part dans la relance de l’industrie touristique. « Pourtant, quand 56 personnes débarquent dans un restaurant, c’est bien parce que quelqu’un les a amenés là », ajoute-t-elle. Qui plus est, les subventions salariales ne servent pas vraiment, car les chauffeurs sont à l’arrêt, eux qui fonctionnent à contrat.

« Les transporteurs ont vu leur revenu chuter de 80 à 100 % alors que nous sommes normalement en haute saison. La Fédération lance un cri du cœur alors que plusieurs des entreprises de ce secteur clé pour le tourisme québécois sont sur le point de s’effondrer », indique Mme Guignard.

Dans certaines régions, cela pourrait mener à la disparition complète des services de transport nolisé touristique et affecterait de façon collatérale la reprise économique de bien des secteurs qui bénéficie de l’apport de clientèle généré par les transporteurs.

L’avenir est incertain et les frais fixes demeurent : entretien de la flotte et immobilisations comme les garages. Les coûts fixes à couvrir par l’aide demandée sont impondérables puisqu’ils servent à assurer l’entretien minimal de la flotte d’autocars et la sécurité des véhicules. Sans un tel entretien, les autocars ne pourront pas rouler au moment de la reprise des activités. « Aussi, nos employés, ce sont des passionnés, car ils ne sont pas là les fins de semaine, ils ne sont pas là lors des longs congés. On ne veut pas les perdre, on veut les garder », conclut Frédérique Guignard.