La députée de Côte-du-Sud, ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent Marie-Eve Proulx a confirmé l’octroi d’une aide financière 2,2 M$ à la Municipalité de Kamouraska pour son récent projet d’infrastructure en eau. Le projet total s’élève à un peu plus de 3,3 M$.
Rappelons que ce projet était devenu nécessaire à Kamouraska en raison de problématiques en approvisionnement en eau lors de la saison estivale, occasionnées notamment par des périodes de sécheresse et une plus grosse demande sur le réseau en saison touristique. Il n’était pas rare que Kamouraska soit obligée d’acheter de l’eau à sa voisine, Saint-Pascal, afin de répondre à ses besoins lors de ces périodes de pointes, de rappeler le maire Gilles A. Michaud.
Notons également qu’une dizaine de résidences de la route de Kamouraska vivaient de leur côté une problématique de qualité de l’eau du côté de leurs puits artésiens.
En déplaçant la station de pompage sur le chemin Lévesque à Saint-Pascal, en bordure de l’autoroute 20, Kamouraska s’est ainsi assurée de sécuriser l’approvisionnement en eau des résidents branchés à son réseau d’aqueduc, en plus d’y relier la dizaine de résidences mal desservies sur la route de Kamouraska. Dans la foulée, un nouveau bâtiment a été construit, ce dernier agissant également comme usine de traitement de l’eau.
« En investissant dans ce type d’infrastructures, on s’assure d’avoir des milieux de vie prospères et sécuritaires. La mise aux normes de l’eau potable est le minimum pour assurer la vitalité de nos communautés », a déclaré Marie-Eve Proulx.
Saint-Pascal
La députée et ministre a tenu à souligner que d’autres annonces auraient lieu prochainement par son gouvernement pour des projets d’infrastructures en eau au Bas-Saint-Laurent. Elle rappelait notamment qu’une somme de 1,3 M$ avait aussi été octroyée à la Ville de Saint-Pascal. Cette somme, combinée à celle du gouvernement fédéral à même hauteur, doit permettre le remplacement d’environ 3376 mètres de conduites d’aqueduc au sein du réseau de la Ville.
Ce montant confirmé à la mi-septembre a toutefois mis le feu aux poudres chez certains résidents, notamment ceux de la rue Desjardins, qui pressent la Ville de Saint-Pascal à dévoiler son plan d’intervention sur son réseau d’aqueduc. Ceux-ci, comme plusieurs autres citoyens de la Ville, vivent avec les conséquences d’une eau trop ferreuse qui vient notamment altérer son goût et sa couleur, quand ce n’est pas tacher ou même abîmer leurs plomberies, leurs appareils résidentiels ou même leurs vêtements, en raison d’un phénomène d’oxydation qui se produit à l’intérieur de certaines portions du réseau d’aqueduc en acier vieux d’une soixantaine d’années.
Le Directeur du service des travaux publics de Saint-Pascal, Bernard Tanguay, mentionnait la semaine dernière au Placoteux que la Ville était dans l’attente d’un certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement afin d’ajouter un produit non nocif pour la santé dans le traitement de l’eau, produit qui doit ultimement permettre d’améliorer la situation. La direction régionale du Bas-Saint-Laurent étant débordée, la demande a été transférée depuis à celle de la Capitale-Nationale.
Questionnée à savoir si le gouvernement Legault offrait les ressources nécessaires pour accélérer le traitement de ces demandes au Ministère, Marie-Eve Proulx a signifié qu’il y avait effectivement des retards qui avaient été constatés au Bas-Saint-Laurent, ce pour quoi des dossiers ont été envoyés dans d’autres régions. Elle ajoutait que c’était précisément ce qui avait été fait dans le cas de Saint-Pascal afin de diminuer les délais d’attente.
Précisons que ce délai d’émissions de certificats d’autorisation de la part du ministère de l’Environnement au Bas-Saint-Laurent est justement ce qui avait retardé la réalisation du projet d’infrastructure en eau de la Municipalité de Kamouraska, ainsi que ceux de Saint-Germain-de-Kamouraska et de Sainte-Anne-de-la-Pocatière en 2018.