Les infirmières veulent plus de personnel la nuit dans les CHSLD

Centre d’hébergement D’Anjou à Saint-Pacôme. Photo : Maxime Paradis.

La FIQ (syndicat des professionnelles en soins) a recensé le nombre d’infirmières et infirmières auxiliaires qui travaillent dans les CHSLD versus le nombre de patients. Selon le syndicat, les deux CHSLD du Kamouraska devraient compter plus de personnel la nuit.

Le palmarès est un portait des ratios en CHSLD effectué entre le 1er et le 18 septembre. Pour chacun des 306 CHSLD du Québec, publics et privés où les membres de la FIQ travaillent, une moyenne des ratios professionnels en soins/patients a été faite sur les trois quarts de travail.

On y apprend qu’à Saint-Pacôme (50 usagers) et Saint-Alexandre (52 usagers), il n’y a pas d’infirmières la nuit autres que l’assistante-infirmière-chef, qui fait des tâches administratives et qui agit au besoin, ainsi que deux préposées aux bénéficiaires.

« Au Bas-Saint-Laurent, notre pire quart de travail, c’est la nuit. On considère que ce n’est pas assez suffisant. Ce n’est pas toujours comme cela, mais ça arrive des nuits qui sont beaucoup plus difficiles. Si on a un patient qui chute en même temps qu’un autre patient est souffrant, l’infirmière en place doit faire un choix déchirant, alors que nos deux personnes âgées auraient besoin de soins au même moment », dit Cindie Soucy, présidente FIQ-SPSICR-BSL.

Selon elle, on croit à tort que le personnel n’a pas d’interventions à faire la nuit.

« Les gens pensent que la nuit, les gens dorment et il ne se passe rien. Ce n’est pas la réalité. Ils se réveillent très tôt. C’est faux de dire que la nuit nos infirmières et préposées ne font rien », a-t-elle ajouté.

Selon la FIQ, pour définir des ratios sécuritaires, il faut tenir compte de plusieurs facteurs et il n’y a pas de chiffre absolu. Les ratios varient donc selon la nature des soins dont les patients ont besoin. Ils sont donc différents en CHSLD, à l’urgence ou en médecine-chirurgie. Les ratios sécuritaires sont donc un minimum, une norme de soins dont on veut se doter partout au Québec, qui ne peuvent être diminués d’une journée à l’autre, dit-on.