Un vent de regroupements souffle sur la MRC de L’Islet

Photo : Maxime Paradis.

Les municipalités de la MRC de L’Islet sont plus que jamais déterminées à regrouper leurs services. Plusieurs projets d’études qui doivent se pencher sur les avantages qui en découleraient sont dans les cartons aux quatre coins de la MRC.

Les sept municipalités de L’Islet-Sud sont probablement celles qui ont donné l’exemple en premier. À pareille date l’an dernier, elles annonçaient leur désir de collaborer davantage et d’étudier d’éventuels regroupements de services.

Un an plus tard, le directeur général de la MRC de L’Islet Patrick Hamelin mentionne que ces discussions entre « les sept » au sud ont fait des petits. Un projet de collaboration pour une gestion des archives municipales concertées est sur la table.

« Ce qui est exploré est d’adopter une façon de faire commune, d’utiliser un seul et même logiciel informatique et de partager la même ressource dans l’accompagnement des municipalités », résume-t-il.

D’autres avenues de collaboration sont également évaluées : une harmonisation dans l’application du règlement sur les chiens, notamment, est dans la mire. Éventuellement, c’est même l’achat de certains équipements d’urgence, souvent utilisés de façon sporadique, qui pourrait se réaliser en commun dans le sud du territoire.

« Il y a une volonté de faire les choses différemment et on prend les moyens pour que ça se réalise. Clairement, une dynamique est en train de s’installer », indique Patrick Hamelin.

Sécurité incendie

Il en va de même au chapitre de la sécurité incendie. Des préoccupations dans le recrutement de pompiers et d’officiers ont été soulevées par plusieurs municipalités de L’Islet. La situation n’est pas encore problématique à court terme, de l’avis de Patrick Hamelin, mais le spectre d’éventuels départs à la retraite fait craindre la fragilisation des services de sécurité incendie du territoire.

À l’exception de Saint-Pamphile et de Saint-Omer qui ont regroupé leurs services de sécurité incendie par le passé et de Saint-Roch-des-Aulnaies qui s’est joint à celui de La Pocatière au Kamouraska en 2017, les autres municipalités de la MRC de L’Islet fonctionnent toutes de façons indépendantes. Cela n’empêche pas les interventions communes lorsque la situation le nécessite, mais les regroupements vécus au Kamouraska par le passé ne se sont pas concrétisés dans la MRC voisine de L’Islet.

« Ce type de regroupements se fait généralement lorsque le recrutement devient plus difficile et que des investissements majeurs doivent être réalisés en équipements. Dans L’Islet, le besoin ne s’était pas nécessairement fait sentir avant. Avec la démographie vieillissante et les obligations gouvernementales qui ne vont pas en diminuant, les problématiques semblent surgir plus rapidement que prévu », déclare Patrick Hamelin.

Une étude se penche donc actuellement sur les possibilités de regroupements ou de mises en commun de services entre les différentes casernes du territoire. Les conclusions sont attendues après les fêtes. La mise en œuvre des recommandations de cette étude sera à la discrétion de chacune des municipalités, d’ajouter le directeur général de la MRC.

Matières résiduelles

Dans L’Islet-Nord, une collecte des matières résiduelles partagées sera aussi étudiée par L’Islet, Saint-Aubert, Saint-Damase, Sainte-Louise et Saint-Roch-des-Aulnaies, de confirmer le directeur général de la Municipalité de L’Islet Louis Breton. Une demande financière au Fonds régions et ruralité (FRR) volet 4 — Soutien à la vitalisation et à la coopération intermunicipale a été déposée le 8 octobre dernier afin d’étudier cette question.

« Saint-Cyrille et Saint-Jean-Port-Joli ne seront pas de l’étude, car elles ont déjà un contrat qui les lie avec des privés pour encore quelques années. Une étude avait tout de même été menée par L’Islet avec ces deux municipalités, dans le passé, et on sait que les résultats étaient plutôt positifs », souligne Louis Breton, qui ignore pourquoi les trois municipalités ne sont pas allées de l’avant avec une collecte partagée à cette époque.

L’achat éventuel d’un nouveau camion de collecte par Saint-Aubert a ici été la bougie d’allumage à mener une étude conjointe avec les quatre autres municipalités de L’Islet-Nord qui y participeront. Cette dernière doit se pencher sur les gains en matière de service qu’une approche commune pourrait amener, les économies d’échelle découlant d’achats d’équipements communs et d’un plus grand volume de matières résiduelles récoltées, ainsi que le scénario de regroupements possibles. L’aide financière demandée peut couvrir jusqu’à 50 % des coûts pour une valeur maximale de 50 000 $.