La Pocatière : Un party étudiant interrompu par la Sûreté du Québec

Résidences étudiantes sur la 13e Avenue à La Pocatière. Photo : Maxime Paradis.

Une soirée privée tenue dans les résidences étudiantes de la 13e Avenue à La Pocatière a été interrompue par les policiers de la Sûreté du Québec (SQ), le 29 octobre dernier. Selon celle-ci, une vingtaine d’étudiants participaient à ce rassemblement.

L’agent d’information de la Sûreté du Québec, Louis-Philippe Bibeau, indiquait samedi matin que l’intervention s’était bien déroulée et que les étudiants rassemblés avaient bien collaboré avec les autorités. Par conséquent, aucun constat d’infraction ne leur a été remis, malgré le fait que leur nombre — environ 20 — et leur provenance excédaient de loin la limite des rassemblements privés permis en zone orange, soit pas plus de six personnes de deux adresses différentes, maximum.

Selon le directeur de l’ITA, Campus de La Pocatière, Sylvain Gingras, cette « activité sociale, non encadrée et non autorisée » rassemblait autant des étudiants de son institution que du Cégep de La Pocatière. Une fois l’Institut informé par la SQ, les étudiants fautifs ont été rapidement identifiés et isolés, a-t-il confirmé, même s’il reconnaît que certains d’entre eux se sont tout de même présentés en classe vendredi matin.

Les participants au party ont tous été depuis invités à attendre quatre jours, ce qui correspond habituellement au temps d’incubation minimum de la maladie, avant d’aller se faire tester, recommandation qui n’a cependant pas été faite aux autres étudiants, enseignants ou membres du personnel qui ont été en contact avec eux entre les murs de l’ITA, vendredi. Les fêtards ne sont pas non plus autorisés à revenir en classe avant l’obtention d’un résultat négatif au test de la COVID.

« C’est un événement plate, on le reconnaît, mais qui n’a rien à voir avec celui de septembre dernier où il était question d’une éclosion. On agit actuellement de façon proactive et préventive, car on a pu être informé rapidement de la situation. Et pour le moment, rien ne laisse croire qu’il pouvait y avoir des cas de coronavirus à cette soirée », a-t-il tenu à relativiser.

Sylvain Gingras n’a pas voulu non plus mentionner si des sanctions particulières seraient appliquées à ces étudiants. Le directeur du campus a simplement indiqué qu’une maison d’enseignement ne peut procéder à l’expulsion d’étudiants sans avoir eu recours au préalable à une gradation des sanctions. « Il faut y aller par étape, mais nous avons confiance qu’ils (les étudiants fautifs) ont compris », a-t-il ajouté.

À l’instar de l’ITA, le Cégep de La Pocatière a confirmé ne pas avoir tardé à réagir. « Nous avons été informés par la SQ le vendredi. Nous sommes intervenus immédiatement et avons pris, conjointement avec l’ITA, les mesures nécessaires d’isolement pour les étudiants des deux établissements ayant pris part à ce rassemblement. Nous avons donc demandé aux étudiants du cégep qui étaient présents à ce rassemblement de passer un test de dépistage préventif et de poursuivre leurs cours à distance dans l’attente du résultat », a déclaré la directrice générale Marie-Claude Deschênes.