C’est au tour des entreprises du domaine de l’événementiel (mariage, party d’entreprise, congrès) de tirer la sonnette d’alarme. Ils ne bénéficient d’aucune aide ou presque depuis la pandémie, mais perdent entre 70 % à 95 %.
Plusieurs de ces entreprises s’attendent à ne pas reprendre le boulot avant 2022. Elles avaient pourtant cru faire partie des entreprises aidées lors des annonces pour le monde culturel récemment, mais ce ne fut pas le cas, ce qui a déclenché cette mobilisation.
« On attendait de l’aide, on se faisait dire qu’on n’allait pas être oubliés quand il y a eu la sortie au niveau culturel. Mais on s’est rendu compte qu’on a été oubliés… », a dit Pascal Giard de Les Productions Giard.
Depuis le mois de mars 2020, dans tout le milieu de l’événementiel, la majorité du temps investi s’est limité à l’annulation de l’ensemble des contrats, à respecter l’ensemble des consignes établies qui limitent ou qui rendent simplement impossible la production de tout événement et à tenter de rassurer la clientèle.
Une croix a dû aussi être faite sur les partys de bureau, à l’approche du temps des fêtes.
Pour tenter de survivre à la crise, les entreprises d’événements suggèrent deux avenues. « Première solution, c’est un crédit d’impôt à la valeur de ce qu’on a payé dans les années précédentes pour avoir une marge de manœuvre. Deuxièmement, un remboursement des frais fixes, à un pourcentage comme le 75 % offert, ça aiderait plusieurs à passer au travers », d’ajouter M. Giard.
L’évènementiel est pourtant un partenaire important du milieu culturel et de sa diffusion, estime-t-on. L’organisation d’un festival à titre d’exemple, nécessite l’assistance d’une multitude de fournisseurs, que ce soit pour la location de scènes, de sonorisation, de salles, de chambres d’hôtel, de traiteurs, de décors, de fleuristes, de producteurs de spectacles et bien d’autres.
M. Giard souhaite que l’ensemble des entreprises régionales survive à la pandémie. Il craint que si ce n’est pas le cas, les promoteurs qui font appel à leurs services se retrouvent à faire face à une explosion des coûts.
« Il faut penser aussi aux promoteurs quand on va recommencer. S’il n’y a plus de joueurs dans ce domaine-là, ça va coûter quoi faire un événement ? S’il n’y a plus de compagnie de sono dans la région et qu’il faut faire venir quelqu’un de Québec, ça va coûter combien produire un spectacle extérieur ? Les prix vont exploser, car il y aura moins d’offres », craint M. Giard.