Plus de 100 000 plants de berce du Caucase arrachés

Pour la troisième année de lutte à la berce du Caucase, les neuf organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches ont arraché plus de 100 000 plants.

Au total, l’équipe d’environ 25 personnes a mené 701 interventions sur une superficie équivalente à 525 terrains de football. En plus d’arracher les plants, cette équipe a visité les sites à différents moments au cours de la saison pour vérifier l’apparition de nouveaux plants ou colonies.

Cette troisième année vient conclure le projet d’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches, une initiative régionale financée par le Fonds d’appui au rayonnement des régions. Plusieurs des objectifs ont été atteints au cours de ce projet de trois ans, dont une meilleure connaissance de la dispersion de la berce du Caucase sur le territoire.

« Grâce aux signalements de cette année, nous avons découvert 63 nouvelles colonies. C’est donc 752 sites connus qui parsèment la Chaudière-Appalaches, » déclare Véronique Brochu, directrice générale de COBARIC.

Sur le territoire de l’OBV du fleuve Saint-Jean, plus de 350 heures d’éradication de la berce du Caucase ont été effectuées, principalement dans la MRC de L’Islet, rapporte son directeur général Guillaume Chrétien. Rappelons que l’un des objectifs principaux est d’atteindre l’objectif « zéro graine » au sol, ce qui a été réussi pour une deuxième année consécutive. Toutefois, il reste des graines encore viables au sol puisqu’elles peuvent rester en dormance de 3 à 5 ans avant de donner naissance à de nouveaux plants de berce du Caucase.

« Le travail à faire reste colossal. Il faut continuer la lutte pour s’assurer que les efforts investis au cours des trois dernières années ne soient pas réduits à néant, » insiste François Lajoie, agronome et directeur général de l’OBV de la Côte-du-Sud.

Les organismes de bassins versants sont donc à la recherche de solutions pour continuer la lutte au cours des prochaines années. Ils sont décidés à poursuivre la lutte. En attendant, ils misent sur la sensibilisation et la formation. Des vidéos formatrices seront mises en ligne cet hiver pour mieux outiller les acteurs susceptibles de rencontrer la berce du Caucase dans le cadre de leurs activités.

La berce du Caucase peut mesurer de 2 à 5 mètres de hauteur et ses feuilles, atteindre 1,5 mètre de largeur et 3 mètres de longueur. Les fleurs blanches forment des ombelles dès le mois de juillet. D’abord vertes, ses graines vont brunir lorsqu’elles deviendront matures.

Une berce du Caucase peut généralement produire de 15 000 à 20 000 graines, d’où l’importance d’empêcher leur propagation pour limiter la propagation de cette plante envahissante dangereuse. Le danger provient de sa sève, incolore et indolore, qui peut causer des brûlures importantes au premier contact avec la peau. Ces brûlures surviennent dans les 24 à 48 heures, car sa sève est photo-toxique et est activée par la lumière naturelle ou artificielle.