Les cabanes à sucre s’invitent à la maison

Photo: Pierre-Luc Rivard

 

 

 

Devant la catastrophe que vivent les cabanes à sucre qui proposent des repas traditionnels en raison de la pandémie, celles-ci se sont mises ensemble pour essayer de sauver la présente saison.

En 2020, le confinement entamé le 13 mars a mis fin à la saison des cabanes à sucre avant même qu’elle ne commence ou presque. En 2021, il est encore impensable de réunir des gens à la cabane à sucre, en raison de la pandémie.

Devant cette situation et le fait qu’elles perdaient plus de 90 % de leurs chiffres d’affaires, elles se sont relevées et ont décidé de se réinventer.

« Le but est de sauver le plus d’érablières possible de la faillite. J’ai pris le téléphone et j’ai appelé mes compétiteurs pour crier ma détresse. Au final, j’ai réalisé que je n’étais pas seule, donc on a décidé de monter un projet commun », a dit Stéphanie Laurin, présidente de l’Association des salles de réception et érablières du Québec (ASEQC) et copropriétaire du Chalet des Érables.

Il y a près de 7400 producteurs de sirop d’érable, dont 200 cabanes à sucre qui reçoivent des gens dans leurs établissements. En raison de la COVID-19, près d’une quarantaine aurait fermé et certaines pourraient cesser définitivement.

Cabane à la maison

En se rendant sur le site www.macabanealamaison, qui sera lancé le 22 février, il sera donc possible de commander un repas cabane à sucre pour emporter.

« C’est un beau projet à apporter aux Québécois pour leur donner un peu de chaleur et de bonheur dans leurs maisons. Par le fait même, on préserve nos traditions », ajoute-t-elle.

C’est le fruit d’une belle et grande collaboration et pour la première fois dans l’histoire du Québec, les cabanes à sucre s’unissent autour d’un projet commun, soulignait Mme Laurin.

« On a développé un concept incroyable. Reste à savoir si cela aura l’effet escompté, mais on ne pourra pas dire qu’on n’aura pas tout essayé », d’ajouter Mme Laurin.

Plusieurs cabanes à sucre du Québec y participent. On sait que l’Érablière Nathalie Lemieux de Saint-Pascal devrait être la porte-parole pour la région du Bas-Saint-Laurent. Les détails seront dévoilés prochainement.