L’homme dont le corps a été retrouvé dans les eaux du fleuve cet été à Saint-Germain est mort probablement des effets combinés d’une noyade et d’une hypothermie alors qu’il était sous l’influence de la méthamphétamine, conclut la coroner.
François Gagnon, 25 ans, a été retrouvé par des kayakistes le 9 août 2020, son corps flottant sur les eaux du fleuve. Son décès remonterait au 4 août.
L’autopsie n’a pas démontré de lésions, mais il y avait de la méthamphétamine dans le sang de l’homme. La coroner Renée Roussel a examiné le dossier médical de la victime qui confirmait des problématiques liées à l’usage de drogues dures, ainsi que des troubles de comportements liés à un trouble de la personnalité de longue date. Il n’y avait jamais eu d’enjeu autour de suicide.
Elle a aussi constaté que cet été-là, l’homme était sans domicile réel, dormant sous une tente installée près de plans d’eau. Grâce aux informations recueillies, elle estime qu’il est vraisemblable de croire qu’il s’était installé sur les rives du fleuve à la plage de Saint-Germain.
Son analyse la mène à penser que les circonstances de son décès seraient liées à l’usage de la drogue. « En effet, sous l’influence de cette drogue, les facultés mentales sont perturbées (…). Alors quels comportements ou gestes a-t-il pu commettre qui auraient pu précipiter son décès alors qu’il se trouvait dans l’eau ? Il aurait pu par exemple nager trop loin pour ses capacités réelles ou vouloir fuir un danger illusoire », avance la Dre Roussel. Elle pense qu’une arythmie cardiaque maligne aurait pu le surprendre alors qu’il était dans l’eau, mais elle ne peut que soupçonner sans pouvoir confirmer.
Elle conclut que l’homme est décédé probablement des effets combinés d’une noyade et d’une hypothermie alors qu’il était sous l’influence de la méthamphétamine.