L’initiative d’une enseignante du Kamouraska fait boule de neige

Après avoir fait bouger des centaines d’élèves de la région par Zoom durant le confinement du printemps 2020, Judith Goulet, enseignante au primaire à Saint-Alexandre, crée un mouvement dans les classes de la région et bien au-delà.

Depuis 10 ans, le cardio-matinal est offert une fois par semaine aux élèves de Saint-Alexandre, dans le gymnase. Cette année, l’impossibilité de se rassembler a toutefois changé la donne. L’automne dernier, Mme Judith a donc proposé aux professeurs des écoles de Saint-Alexandre, Sainte-Hélène et Saint-Joseph des pauses actives préenregistrées, à faire au moment de leur choix, dans leur bulle-classe.

« Au retour des Fêtes, je me disais qu’il manquait le côté “rassembleur”. De nos jours, nous avons le monde au bout des doigts avec Zoom. Bref, j’ai décidé de lancer le mouvement », raconte Judith Goulet.

Tous les enseignants et éducateurs sont invités le jeudi matin à 8 h 15 à se joindre à son Zoom, qu’elle a d’ailleurs dû augmenter en raison de la forte réponse dans la région, au Québec, mais aussi en Ontario et en Europe.

Le Jeudi 11 mars, ils étaient 189 classes à participer, soit environ 4000 jeunes du préscolaire et du primaire à faire la petite séance cardio de 10-12 minutes, devant leurs bureaux, pour s’activer.

« C’est complètement magique, a dit Judith Goulet. Aussi, plusieurs se sont déjà servis de mon enregistrement et ont fait la pause active au moment qui leur convenait. »

Celle qui entraîne déjà des adultes depuis plusieurs années croit définitivement à l’importance de cette pause cardio et constate les bienfaits dans ses classes depuis longtemps.

« C’est payant. J’y crois énormément. Lorsque les élèves commencent à avoir une petite baisse d’énergie ou d’intérêt, faire une pause active a une répercussion sur les prochaines périodes. Ça vaut la peine de les intégrer dans la semaine », a-t-elle dit.

Elle convient toutefois qu’il faut « entrainer les jeunes à s’entrainer ». Lors d’une première expérience, les enfants peuvent parfois être excités longtemps après le petit événement, ce qui pourrait décourager certaines enseignantes. Elle constate toutefois que plus la pause active devient une routine, plus le retour au calme est facile.

Mme Judith souhaite donc que les classes participantes à son événement hebdomadaire intègrent cette façon de faire à d’autres moments dans la semaine.