50 ans déjà que La Montée travaille à la prévention et au traitement des dépendances au KRTB. Basé au Centre Thérèse-Martin de Rivière-Ouelle depuis 2013, l’organisme n’a cessé de développer son offre de services, à la fois unique et reconnue, au point de devenir une référence dans son domaine d’expertise.
L’organisme La Montée souligne son 50e anniversaire… quelques mois en retard. Ici, comme partout ailleurs, la pandémie a forcé à revoir les priorités et les façons de faire.
Les thérapies internes se font à quatre, au lieu de six, question de respecter les normes de la Santé publique. Celle dédiée au tabagisme, offerte deux fois par année depuis 2009, a été adaptée en mode virtuel. Les dernières semaines sont d’ailleurs venues confirmer que l’approche est éprouvée, de confier le directeur général Stéphane Picard.
Cette période d’adaptation est aussi venue réaffirmer la force de La Montée, celle d’un organisme en mesure de se structurer, voire même se restructurer lorsque la situation l’oblige, à partir de la vision de bénévoles et d’employés engagés déterminés à intervenir de façon concrète dans le traitement des dépendances des gens de la région.
Les débuts
Au départ appelé Centre d’accueil pour alcoolique lors de sa création le 4 août 1970, l’organisme s’est transformé en Unité Domrémy de La Pocatière en 1976, « ces lieux où les gens pouvaient se rassembler et faire des activités sans alcool. Le concept a duré plusieurs années », rappelle Stéphane Picard.
La Montée proprement dite, elle n’a pas commencé à prendre forme avant 1988, lorsque l’organisme a embauché son premier intervenant en toxicomanie. Les premières thérapies pour le traitement des dépendances ont ensuite fait leur apparition à partir de 1991.
« Réjeanne Hudon, qui a été intervenante et ensuite directrice générale de 1995 à 2019, a joué un rôle important dans l’organisation et la structure de l’OBNL », ajoute le directeur général.
Présente d’abord dans les écoles pour y faire de la prévention, elle a ensuite contribué à faire évoluer l’organisme du Centre Domrémy KRTB en 1996 à La Montée dès 2003. Cette nouvelle dénomination s’est imposée à la suite d’un « brainstorming » entre les employés, se souvient Stéphane Picard.
« On avait organisé un gros colloque à La Pocatière au début des années 2000 sur le jeu excessif. Lorsque de l’argent public a ensuite été consacré pour lutter contre la problématique, notre organisme est devenu la ressource officielle pour ce type de thérapie au Bas-Saint-Laurent. On désirait avoir un nom qui reflétait cette mission plus large de l’organisme qui était jusqu’alors surtout connu pour son travail pour traiter l’alcoolisme et moins pour les autres formes de dépendances comme les drogues ou même les médicaments. »
Aujourd’hui
La notoriété de La Montée a ainsi crû au fil du temps au même rythme que son offre de services s’est développée. Aujourd’hui, l’organisme emploie 13 personnes, 24 heures par jour, sept jours sur sept.
De La Pocatière à Rivière-Ouelle, en passant par Saint-Pacôme, l’organisme s’est relocalisé au gré de ses besoins sans perdre de vue sa mission, dont une part importante consiste à traiter les dépendances par le biais de thérapies avec hébergement.
« Ce n’est pas seulement des gens proches de la rue ou qui ont tout perdu que l’on accueille. On a aussi une part importante de travailleurs », précise le directeur général, conscient qu’un préjugé tenace demeure à cet effet.
La prévention auprès des institutions scolaires, au sein des entreprises ou en collaboration avec d’autres organismes communautaires demeure aussi un volet important de la mission de La Montée sur le territoire du KRTB. De nouveaux projets à ce chapitre doivent d’ailleurs être annoncés ultérieurement, conclut Stéphane Picard.