Lundi marquait le début de la deuxième semaine du procès devant jurés de Denis Picard, accusé du meurtre de Colette Émond survenu en 2017 à La Pocatière.
Une biologiste judiciaire, qui analyse entre autres l’ADN et les projections de sang, s’est fait entendre toute la journée.
Jacinthe Prévost s’est rendu sur les lieux du crime à l’époque. Elle a indiqué que son analyse confirmait quatre sites d’impact de projection de sang, dont le dernier au sol. Rappelons que la victime a été frappée mortellement au visage et à la tête dans sa chambre à coucher. Elle n’a trouvé aucune goutte de sang ailleurs que dans la chambre.
Des dizaines d’items ont été analysés : vêtements, pot en bambou et vase en verre trouvés au sol et des prélèvements faits autant sur la victime que sur le suspect.
Mme Prévost indique avoir trouvé du sang de Mme Émond sur un pot en bambou trouvé au sol, sur un vase en verre trouvé au sol, sur le plancher et le mur, entre autres, près de la victime.
ADN
Elle dit avoir trouvé de l’ADN mâle sous les ongles d’une main de la victime et très légèrement à l’entrée du vagin.
Son analyse indique la présence de l’ADN de Denis Picard sur le sein gauche de Colette Émond. En analysant l’intérieur avant du caleçon de M. Picard, elle a trouvé de l’ADN du suspect et de la victime.
Du sang de Mme Émond a été trouvé sous une paire de bas de Picard et sur la couture intérieure d’un pantalon de Picard trouvé à sa résidence.
Quant à l’analyse du corps de l’accusé, aucun ADN n’a été trouvé sur ses mains et avant-bras, mais la spécialiste aurait décelé de l’ADN de Colette Émond sur les prélèvements faits sur les genoux et tibias de Picard.
Contre-interrogatoire
Le contre-interrogatoire de la scientifique a amené la défense à questionner la méthode utilisée pour les projections de sang, entre autres sur le garde-robe.
Me Félix-Antoine Doyon a aussi demandé s’il était possible que certaines projections de sang ne soient pas seulement des projections par impact, mais aussi des projections par expectoration, c’est-à-dire que du sang, qu’on trouvait dans la bouche et les bronches de la victime, ait provoqué aussi des gouttelettes. La spécialiste a dit qu’elle ne pourrait pas l’exclure.