Un adolescent de Rivière-Ouelle voit ses œuvres exposées à la Mosaïque Bibliothèque de La Pocatière, alors qu’il est à peine âgé de 13 ans.
Mano Dumont a de qui tenir. Il est le fils d’Émilie Rondeau, artiste visuelle, et de Stéphane Dumont, ébéniste-propriétaire d’Arbol. On peut dire qu’il est « tombé dedans » étant petit.
« C’est sûr que ça aide, car j’ai vu beaucoup d’expositions et j’ai accès à du matériel. Aussi, je peux voir qu’on peut vivre de cela et que c’est faisable », souligne-t-il.
Sa mère corrobore, en ajoutant un point : au-delà de son intérêt et du fait qu’il ait vu beaucoup d’expositions, le jeune homme est très discipliné. Il a créé une bonne partie de ses œuvres pendant la pandémie, à travers ses cours en ligne et sa passion pour les sports.
Il dit s’être mis plus sérieusement à la création il y a deux ans, après avoir donné des œuvres d’art en cadeaux de Noël à ses proches.
« J’ai exploré beaucoup et j’ai trouvé le style qui me correspond », a dit Mano Dumont.
Directement inspiré de l’art urbain, il aime travailler avec des objets de seconde main. Avec ses pinceaux et ses canettes d’aérosol, il les rend plus vivants, à coup de couleurs vives et de personnages originaux. Par des tableaux et des sculptures en médiums mixtes, Mano Dumont explore sans contraintes.
Il a suivi toutes les étapes dans le but d’être exposé « dans la cour des grands », à La Pocatière, du 31 mars au 26 mai. « J’ai préparé et déposé ma candidature pour l’appel de dossiers. J’étais super content d’être retenu », indique le jeune artiste.
S’il se démarque lors des concours créatifs à son école, au Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière, il souligne en riant que ce n’est pas toujours le cas aux cours d’arts plastiques. « J’ai parfois du mal à suivre les règles ou ce qui est défini. »
Il souhaite vivement que le fait qu’un jeune de 13 ans puisse exposer ses œuvres incite d’autres de son âge à aller voir l’exposition, autant que les adultes.
Selon sa mère, Mano a commencé à dessiner plus assidûment vers l’âge de cinq ans. « On le voit aller graduellement depuis quelques années. Il comprend les concepts et fait une bonne lecture des œuvres. Pour nous, c’est une immense fierté. Il est drôlement bien outillé pour son âge. Il a des connaissances que j’ai acquises seulement au Cégep », dit Émilie Rondeau.
Pour le moment, il est trop tôt pour décider s’il prendra le chemin des arts comme métier, mais il ne ferme définitivement pas cette porte. Notez que l’exposition se tiendra du 31 mars au 26 mai à la Mosaïque Bibliothèque de La Pocatière. Pour le moment, aucun vernissage n’est prévu en raison de la situation sanitaire, mais peut-être qu’éventuellement, on pourra tenir un événement de clôture.