Minuit moins une pour les camps de vacances au Québec

Activité de voile au Camp Trois-Saumons. Photo : Facebook Camp Trois-Saumons.

Il est minuit moins une pour les camps de vacances du Québec, selon l’Association des camps du Québec (ACQ). L’organisation estime que le 2/3 d’entre eux peut envisager une ouverture cet été si le gouvernement et la Santé publique donnaient le feu vert maintenant.

L’ACQ travaille depuis plusieurs mois différents scénarios qui permettraient une ouverture des camps de vacances au courant de l’été 2021, en fonction des mesures sanitaires qui seront en vigueur à ce moment. Tous ces établissements ne peuvent opérer depuis mars 2020 en raison du décret l’interdisant, déposé par la Santé publique. Dans la région, ce décret affecte notamment le Camp musical de Saint-Alexandre, le  Camp Trois-Saumons de Saint-Aubert et le Camp Canawish de Rivière-Ouelle.

« Le tiers des camps de vacances membres de l’ACQ ne pourra rouvrir cet été, même si le gouvernement et la Santé publique donnent le feu vert. Le 2/3 restant, lui, il est prêt, mais il faut que la décision soit rendue rapidement », a indiqué Éric Beauchemin, directeur général de l’Association.

Des représentations faites l’hiver dernier auprès de la Santé publique quant à une réouverture possible des camps de vacances n’ont pas trouvé un écho favorable, d’ajouter M. Beauchemin. L’ACQ a répliqué en mettant en place un comité scientifique qui a présenté une scénarisation possible d’ouverture en fonction des besoins des différents camps de vacances. Ces scénarios incluent, par exemple, la possibilité de réaliser des tests préalables pour les campeurs, de l’isolement préventif et la vaccination des membres du personnel. L’Association attend depuis un retour de la Santé publique.

« On a répondu à toutes leurs questions et on pense avoir fourni toute l’information nécessaire pour que la Santé publique nous fournisse l’encadrement sanitaire final dans lequel nos membres pourront évoluer. On est encore prêt à collaborer, mais il ne faut pas tarder à annoncer la réouverture. La balle est dans leur camp », a ajouté Éric Beauchemin.

Cette réouverture éventuelle des camps de vacances est accompagnée d’une demande de soutien financier de 6 M$. Cet argent permettrait d’aider financièrement à la relance des activités des différents camps de vacances qui ouvriront cet été, en plus d’assurer la survie de ceux qui choisiront de demeurer fermés un été de plus.

Camps de jour

Contrairement aux camps de vacances, l’été 2021 s’annonce plus clément pour les camps de jour qui pourront opérer selon les modalités en vigueur en 2020. L’été dernier, la COVID-19 avait néanmoins porté ombrage aux inscriptions avec une diminution de fréquentation de 37 %. L’ACQ croit être en mesure d’atteindre les mêmes ratios qu’en 2019 cette année, soit un volume d’un million de jours-campeurs, contrairement à 400 000 en 2020.

« L’été sera tout de même exigeant avec l’apparition des nouveaux variants, mais la situation est loin d’être nouvelle pour les camps de jour, contrairement à l’an dernier. Comme on sait que nous sommes plus efficients dans notre gestion, on peut se permettre un plus grand nombre d’inscriptions », explique le directeur général.

En conséquence, l’ACQ demande une aide financière de 4 M$ au gouvernement afin d’ouvrir un maximum de places. L’an dernier, l’aide financière se chiffrait à 4,1 M$. « Quand on connaît les enjeux de stress vécus au sein des familles québécoises et ceux concernant la santé mentale chez les jeunes, on a la certitude que les camps font partie de la solution », conclut le président de l’ACQ, Thomas Le Page-Gouin.