Dans un décret déposé à la fin avril par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), il est tout indiqué que le nouveau siège social et la direction générale de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) se retrouveront, dès le 1er juillet prochain, dans la région de la Montérégie, au campus de Saint-Hyacinthe.
Il n’en fallait pas plus pour susciter la consternation des élus du Kamouraska et par la bande, celle des élus de Montmagny.
Puisque l’éducation est l’un des principaux facteurs qui permet au monde rural de rester attractif et de se développer, la MRC de Montmagny appuie la MRC de Kamouraska et s’oppose fermement à cette nouvelle décision qui minimise l’importance de l’identité agricole sur le territoire et de l’histoire de l’ITA pour le développement et la formation en agriculture au Québec. Rappelons que la première école de l’agriculture au Canada a été créée en 1859 à La Pocatière, devenue ensuite la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1940, pour être ce que l’on connait maintenant, soit l’ITA (bientôt l’ITAQ). C’est une question d’identité, de principe et de traditions de conserver le siège social de l’ITAQ ici.
Avec le secteur manufacturier, l’agriculture est un secteur économique important dans la région et ce décret ministériel sème l’inquiétude par rapport aux orientations et décisions qui pourront être prises dans un contexte et une réalité si différents des nôtres. L’impact pourrait se jouer sur l’avenir de la relève agricole, sur la qualité et la quantité des cours offerts au campus de La Pocatière et de sa pérennité, affectant directement le portrait de la ruralité, toile de fond de ces régions foncièrement agricoles, mais également du dynamisme du milieu. « Les milieux ruraux doivent être des lieux d’innovation, de technologies et d’éducation et pour ce faire, doivent avoir la pleine maîtrise décisionnelle dans leur développement », mentionnait Mme Jocelyne Caron, préfet de la MRC de Montmagny.
Les préfets de Kamouraska, L’Islet et Montmagny unissent leur voix pour travailler ensemble dans ce dossier et faire en sorte que leurs régions respectives soient considérées et représentées dans cet important dossier. Il en va de l’occupation du territoire, de l’attractivité, de la formation et du dynamisme des milieux ruraux.
Source : MRC de Montmagny