Malgré une rencontre avec la députée-ministre Marie-Eve Proulx et l’assouplissement du ministre de l’Éducation au sujet du projet de loi 40 sur l’abolition des Commissions scolaires, la présidente de Kamouraska-Rivière-du-Loup Édith Samson est profondément convaincue qu’il faut faire marche arrière.
Le ministre Jean-François Roberge a modifié récemment son projet de loi, nous apprenait le Journal de Québec. Entre autres, les parents ne seront plus majoritaires dans les conseils d’administration de ces nouveaux organismes (centres de services), soit cinq parents, cinq représentants du personnel et cinq représentants de la communauté.
« Il va y avoir des experts en finances, en déontologie, en ressources humaines, mais on va les prendre où ces experts-là? En finances, par exemple, il y a Raymond Chabot et Malette. Il y en a qui nous audit, alors ce serait l’autre. Imaginez le conflit d’intérêts. Ils n’ont pas vu cela. L’expert en déontologie, qui on va aller chercher? Qu’est-ce que ça va venir bonifier pour nos élèves? » questionne Édith Samson.
Reste que Mme Samson estime toujours que les élus scolaires devraient être là pour rester. Si elle n’est pas contre certains changements, par exemple la tenue des élections scolaires en même temps que les élections municipales pour plus de participation, elle estime que le format démocratique ne devrait pas être évacué.
« Là, on va être redevable à qui? Présentement, je suis la porte-parole officielle. Si quelque chose s’en vient du Ministère qui ne fait pas l’affaire du milieu, je peux sortir sur la place publique. Là, ce sera le directeur général qui devient le porte-parole officiel de la Commission scolaire », a dit Édith Samson.
La fin annoncée des commissions scolaires serait pour dans deux mois.
Rencontre
Par ailleurs, la ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable des régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine Marie-Eve Proulx a rencontré, le 9 janvier dernier, des représentants des commissions scolaires de l’Est-du-Québec à son bureau de circonscription de Montmagny.
« Il était important pour moi de les écouter. Ils m’ont fait part de préoccupations pertinentes et de leurs réalités régionales que je porterai à l’attention de mon collègue Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation », a dit Mme Proulx.
Elle a rappelé que le but de ce projet de loi est de réduire la bureaucratie et de dégager des économies d’environ 45 millions de dollars sur quatre ans, de dépolitiser la gouvernance scolaire, de donner davantage d’autonomie aux écoles, de rapprocher la prise de décision de celles et ceux qui connaissent les élèves par leur nom et d’assurer une gestion optimale des ressources qui sont investies dans le réseau scolaire public.