Action concertée des sept groupements forestiers de la région

Sept groupements forestiers du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, dont celui du Kamouraska, s’unissent pour demander aux travailleurs sylvicoles de faire équipe avec eux afin de poursuivre le dialogue auprès des instances gouvernementales dans un but commun: améliorer les conditions de travail, assurer la rétention de la main d’oeuvre en place et favoriser le recrutement de nouveaux travailleurs pour assurer la pérennité d’une industrie qui en a bien besoin.

Bien qu’ils soient favorables à l’ensemble des demandes des travailleurs et qu’ils soient conscients des enjeux de main d’œuvre, la marge de manœuvre de la Société d’exploitation des ressources de la Vallée (SER), de la SER des Monts, du Groupement forestier de Témiscouata (GF), du GF de Kamouraska, du GF Métis-Neigette, du GF coopératif de la Péninsule et des Entreprises agricoles et forestières de Percé, sur le plan financier, est pour ainsi dire nulle.

«Nous travaillons à l’amélioration des conditions de travail des travailleurs sylvicoles et nous sommes préoccupés par la rareté de main d’œuvre, mais pour faire avancer le dossier, nous n’avons d’autre choix que de leur demander de se joindre à nous pour faire les représentations nécessaires auprès des instances gouvernementales qui fixent les prix et les règles du jeu dans les travaux sylvicoles >, a déclaré M. Martin Landry, président de la Société d’exploitation des ressources de la Vallée.

Précisons que la grande majorité des travailleurs sylvicoles sont payés à forfait selon des taux annuellement indexés dans la Grille de la valeur des traitements sylvicoles non commerciaux en forêt publique, et fixés par le Bureau de la mise en marché des bois (BMMB), un organisme géré par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP). «Le mécanisme en place prévoit des augmentations de salaire annuelles qui sont calculées dans les taux de la grille. Les indexations sont définies en fonction de l’lndice des prix à la consommation et du prix du carburant, a mentionné M. Sylvain Réhel, directeur général des Entreprises agricoles et forestières de Percé (EAF). Or, les principales demandes du Syndicat national de la sylviculture affilié à la CSN, qui négocie les conventions collectives dans une stratégie unifiée pour la région, convergent vers des augmentations salariales qui culminent à 3,5 % par année, auxquelles s’ajoutent trois journées de congés flottants payées en fin de saison si non utilisées.

«Nous sommes en mode solution. Nous souhaitons plus que tout que ces démarches jumelées à une action concertée avec les travailleurs sylvicoles puissent se traduire par une amélioration significative des conditions d’emplois d’une main d’œuvre qualifiée et essentielle à la forêt et à l’économie des régions >, conclut M. Gérald Landry, directeur général du GF du Kamouraska.