Affaire Mario Bastille : « Personne ne devrait subir de telles pressions » — le préfet du Kamouraska

Le préfet de la MRC de Kamouraska Sylvain Roy a émis un court commentaire déplorant les pressions subies par le maire de Rivière-du-Loup Mario Bastille, dans le dossier de l’usine de biométhanisation, où le Kamouraska envoie ses matières putrescibles.

Mercredi matin sur les ondes de la radio CIEL-FM, le maire de Rivière-du-Loup Mario Bastille a déclaré avoir subi des pressions après avoir donné quelques détails concernant la situation financière de la SÉMER, organisation qui gère l’usine. M. Bastille a été victime de représailles et a même remis en question sa carrière politique pendant un instant.

« Le maire de Rivière-du-Loup a expliqué qu’une personne en autorité dans le dossier de l’usine de biométhanisation lui a fait comprendre qu’il devra, et je cite, “se fermer la boîte”, concernant la SEMER, sans quoi il allait nuire à la relance du projet », peut-on lire en résumé de la nouvelle sur la page de CIEL-FM. Il n’a pas voulu déclarer qui l’avait contacté, mais a indiqué qu’il ne s’agissait pas de la SÉMER.

Mario Bastille avait dévoilé qu’une convention de tolérance était intervenue avec la Fédération canadienne des municipalités, un des créanciers. L’entente est que d’ici octobre 2023, la SÉMER ne payerait que les intérêts de l’emprunt. Le maire avait aussi avancé qu’il s’attendait à ce que les municipalités utilisatrices, comme celles du Kamouraska et qui payent 15 $ par habitant, pourraient s’attendre à 20 $ par habitant sous peu. La SÉMER attend d’ailleurs du financement supplémentaire du gouvernement pour créer du gaz naturel liquéfié et faire de l’argent avec le bac brun.

En réaction, le préfet de la MRC Sylvain Roy a fait une courte déclaration : « Personne ne devrait subir de telles pressions. Nous ne commenterons pas davantage pour le moment, mais nous observons la situation attentivement ».