La Co-éco estime qu’il faut trouver des solutions pour garder nos espaces de plein air et nos plages propres, dans un contexte où l’achalandage touristique augmente sur les rives.
En juillet 2020, les associations touristiques régionales de l’est du Québec se réjouissaient d’un achalandage qui dépassait les attentes. Simultanément, des élus du territoire déploraient le comportement irrespectueux de touristes qui ont laissé certains lieux dans un état déplorable. Au début du mois d’août, après que des villes de l’Est-du-Québec aient apporté des ajustements à leurs réglementations, la situation a commencé à s’améliorer.
Toutefois, l’impossibilité de voyager à l’international qui se poursuivra sans doute en raison de la pandémie fait que l’on assiste de plus en plus de tourisme intérieur, ce qui amène une gestion plus compliquée des matières résiduelles. La problématique du salissage des espaces touristiques extérieurs était déjà présente à certains endroits en juillet, mais pas dans les proportions observées pendant l’été 2020.
« Il va falloir relever le défi de fréquenter nos plus beaux espaces naturels sans les salir de matières résiduelles, c’est essentiel. D’une part, les touristes doivent faire preuve du plus grand respect et ne rien laisser sur nos plages, dans nos forêts et nos cours d’eau. D’autre part, il faut que nous développions des infrastructures fonctionnelles, qui permettent de récupérer l’énorme volume de matières résiduelles produites par cet afflux de touristes », a indiqué Solange Morneau, directrice générale de Co-éco.
On fait ici référence à des projets de cueillette à plusieurs voies dans des lieux publics offrant des installations volumineuses qui donnent de bons résultats.
«Imaginons un trajet, entre Lévis et la Gaspésie, pendant lequel le touriste rencontre constamment le même système de tri, facile à identifier, à comprendre et à utiliser et qui n’est pas régulièrement sur le bord de déborder de matières. Nous pensons qu’une infrastructure comme celle-là permettrait d’obtenir de bien meilleurs résultats, voire qu’elle faciliterait les campagnes de sensibilisation», a ajouté François Lapointe, chargé des communications à la Co-éco.
Des sous
Co-éco entend communiquer avec les instances régionales et voir s’il pouvait y avoir des solutions comparables.
«Nous allons contacter les régies intermunicipales de gestion de déchets du territoire, les MRC et les associations touristiques régionales œuvrant le long du sud de l’estuaire du St-Laurent à l’est de la ville de Québec pour suggérer une rencontre spécifiquement sur ce sujet. Il est fort possible que, par exemple, un programme comme le Fonds vert qui a été institué en vertu de la Loi sur le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs puisse soutenir un projet qui ressemblerait à ce que nous suggérons», a conclu François Lapointe.