L’imagination sans borne d’André Bonsang et ses nombreux souvenirs sont à l’honneur dans les trois nouveaux livres de sa collection Vagabondages, dévoilés le 26 novembre dernier. Celui qui s’est adonné, il y a quelques années, à la rédaction en trois tomes de son autobiographie vient compléter avec ces ouvrages quelques-unes des pensées qui l’animaient à l’époque, mais qu’il s’était bien gardé de coucher sur papier afin de ne pas trop alourdir son travail de départ, déjà imposant.
Pêle-mêle, Coins et recoins, et Les contes du comte, ça compte! constituent les trois derniers Vagabondages d’André Bonsang. L’auteur d’origine belge et aujourd’hui retraité de l’enseignement a mis sur pied cette collection en 2018, après avoir terminé la rédaction de Chasse aux trésors, trois livres massifs totalisant 1800 pages, qu’il qualifie aujourd’hui de « gros bazars », et qui retracent des passages marquants de sa vie, à la façon d’un agenda plus que d’une autobiographie, dit-il. « J’écrivais, et des réflexions sur les mots me venaient à l’esprit. J’avais décidé de les intégrer dans le chapitre, mais c’était beaucoup trop long. J’ai fini par les retirer et les reprendre pour Mots en récré, le premier tome de la collection Vagabondages », raconte André Bonsang.
L’approche lui a visiblement plu, car deux autres tomes ont accompagné la sortie de Mots en récré : Nombres en vrac et Pensées en liberté. « J’ai toujours préféré les nombres. Je me considère d’ailleurs plus mathématicien dans ma pensée, même si j’ai passé ma vie à enseigner le français; probablement parce qu’il y avait plus d’ouverture dans cette matière. En classe, j’étais plus fort en mathématique qu’en rédaction. C’est pourquoi je ne me gêne pas pour dire qu’il ne faut pas s’attendre à du Molière à la lecture de mes livres; c’est fait en toute simplicité », poursuit-il.
Dans Pêle-mêle, Coins et recoins, et Les contes du comte, ça compte!, respectivement les tomes cinq, six et sept de la collection Vagabondages [NDLR : Le tome 4, La métisse parfumée dans le labyrinthe enchanté, est paru durant la pandémie], André Bonsang disserte d’abord sur ses héros (Pêle-mêle) : Shakespeare, saint François d’Assise, le capitaine Haddock, Gaston Lagaffe, Tarzan… « Enfant, lorsque j’ai su que je déménagerais au Congo, je m’imaginais en Tarzan avec mon petit couteau à la ceinture », se souvient l’homme qui a habité dans l’ancienne colonie belge durant une douzaine d’années.
Coins et recoins s’attarde ensuite sur ces endroits que l’auteur, qui a vécu sur trois continents différents, chérit encore aujourd’hui avec beaucoup d’émotion. Les contes du comte, ça compte! fait ensuite dans l’anecdote, des histoires « quasi vraies » qui ont ponctué la vie d’André Bonsang. Le volume se conclut avec la description de métiers à la fois insolites et humoristiques qui amusent l’auteur au plus haut point.
« J’ai toujours aimé écrire. Du temps que j’étais professeur [NDLR : André Bonsang a enseigné le français à l’école polyvalente La Pocatière jusqu’en 1999], j’ai écrit entre 20 et 25 pièces de théâtre différentes, dont plusieurs sont encore jouées aujourd’hui. Au départ, je le faisais pour les élèves, mais à la fin c’était de plus en plus pour me gâter », avoue-t-il.
Les trois derniers tomes de la collection Vagabondages d’André Bonsang sont disponibles en quantité limitée à la Librairie L’Option de La Pocatière. L’auteur s’engage également à rendre disponible l’entièreté de la collection à la bibliothèque La Mosaïque de La Pocatière.