La grosse période des déménagements étant maintenant derrière nous, l’organisme Les Porte-Voix pour le bien-être des animaux domestiques se réjouit de ne pas avoir reçu d’appels pour prendre sous son aile des chiens abandonnés. Toutefois, encore trop de chats sont laissés à eux-mêmes, ce qui pousse l’organisme à demander aux propriétaires de se responsabiliser.
Vice-présidente des Porte-Voix, Ginette Royer redoute toujours la période des déménagements. À chaque année, elle essaie de sensibiliser à sa façon les propriétaires d’animaux domestiques pour qu’ils prévoient trouver une nouvelle famille à leurs chats ou leurs chiens, s’il est impossible de les garder avec eux dans leur nouveau lieu de résidence. « Cette année, j’ai tapissé tous les poteaux dans les rues de Saint-Pascal, j’ai passé des annonces à la radio. Je martèle constamment le même message : je veux que les gens se responsabilisent », raconte-t-elle.
La réalité, c’est que son organisme ne roule pas sur l’or et qu’il est impossible pour lui de prendre sous son aile tous les animaux abandonnés de la région. Mais comme il se porte à la défense des animaux domestiques au Kamouraska depuis maintenant quelques années, les gens ont tendance à voir l’organisme comme une forme de SPCA, un refuge, alors que sa mission est le bien-être de leurs compagnons. « On en prend quelques-uns en charge, on leur donne des soins et on essaie de leur trouver de nouvelles familles, mais ce n’est pas toujours facile », de mentionner la vice-présidente.
La chatte d’Espagne, je vais devoir la faire stériliser, à mes frais, la semaine prochaine. Autrement, ça ne se bouscule pas aux portes pour l’adoption.
Déficit de foyers
Néanmoins, cette année, Ginette Royer a de quoi se réjouir. L’organisme n’a reçu aucun appel pour des chiens abandonnés, suite aux déménagements du 1er juillet. « Je touche du bois », confie-t-elle. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour les chats. « Il y en a tout le temps », précisait-elle.
Actuellement, elle s’occupe de 11 petits chatons abandonnés et d’une chatte d’Espagne qui appartenait visiblement à quelqu’un jusqu’à tout récemment. « On voit très bien la différence entre un chat domestique et un chat errant. C’est plus facile de s’en approcher et son poil est en santé », expliquait-elle.
Éventuellement, les chatons devront être adoptés et la chatte d’Espagne également. Mais comme les foyers d’accueil ne pullulent pas, trop souvent les animaux sous la garde des Porte-Voix deviennent une responsabilité financière pour les bénévoles impliqués dans l’organisation. « La chatte d’Espagne, je vais devoir la faire stériliser, à mes frais, la semaine prochaine. Autrement, ça ne se bouscule pas aux portes pour l’adoption », de préciser Mme Royer.
C’est pourquoi selon elle, outre une meilleure responsabilisation de la part des propriétaires, la stérilisation reste la meilleure solution. « On évite ainsi de se retrouver avec une multiplication d’animaux errants », concluait-elle.