Je pêche la truite mouchetée depuis plus de 40 ans. Comme bien des pêcheurs, la majorité de mes premières prises a été effectuée avec un ver de terre comme appât. Ce n’est que lorsqu’un ami français a commencé à pêcher la truite avec moi en utilisant des asticots vivants, et ce, avec énormément de succès, que j’ai commencé à être ouvert à essayer autre chose.
Je me rappelle encore d’une partie de pêche en sa compagnie. Cette journée-là, nous pêchions à la ligne morte à partir d’une embarcation ancrée dans 20 pieds d’eau par une température avoisinant les 30 °C. Il y avait à peine 3 pieds de distance entre nos deux offrandes qui étaient disposées toutes deux à quelques pouces du fond du lac.
Alors que mon ami attrapait une truite après l’autre avec ses fameux asticots, mon ver de terre était totalement boudé au point qu’aucune truite n’avait même effleuré ma présentation. Pourtant, chacune de nos lignes était montée de façon identique à l’exception de l’appât. C’est vraiment à ce moment que j’ai réalisé que bien que le ver de terre donnait d’excellents résultats pour leurrer la truite, il pouvait y avoir autre chose d’encore plus performant.
Appât productif
Quand la truite devient un peu plus capricieuse, l’utilisation d’un met de choix peut faire toute la différence. Selon mon expérience, l’asticot est définitivement l’appât vivant le plus productif pour pêcher la truite, mais bien des pêcheurs le trouvent trop répugnant pour l’utiliser.
Ces petites bestioles sont en fait des larves de mouche et il faut les conserver au froid pour éviter leur métamorphose. Bien qu’il soit possible de s’en procurer dans certains magasins, il est facile d’en produire soi-même en laissant pondre des mouches sur un morceau de viande avarié. Ce n’est pas l’exercice le plus agréable qui soit, mais côté efficacité, ça vaut la peine.
Alternative
Pour les gens désirant essayer un produit quasi similaire, mais disponible dans les magasins d’article de pêche, il est possible de se procurer depuis quelques années des teignes momifiées. Il s’agit en fait des larves de papillon qui sont un peu plus grosses que les asticots. Celles-ci sont capturées avant d’atteindre le stade de papillon. Elles sont alors congelées très rapidement. Par la suite, ces insectes sans vie sont colorés avec des sirops alimentaires naturels. Finalement, on les traite au sorbate de potassium, qui est l’équivalent d’un sel de conservation.
Les producteurs s’assurent ainsi que leurs offrandes puissent être conservées de 6 à 12 mois, à des températures ambiantes de 5 à 15 °C. Ces petites bibittes sont disponibles dans un choix de sept couleurs pour une efficacité optimale en eaux claires comme en eaux sombres. Une boîte contient 35 teignes et se vend autour de 8 $. Cet été, je vous invite à varier vos présentations. Vous en sortirez gagnant, j’en suis convaincu.