Arbre-Évolution a à son actif une dizaine de projets de reboisement social dans Kamouraska-L’Islet, depuis le lancement du programme en 2014. Pour la plupart, les taux de survie des arbres sont bons, voire même excellents.
Les projets de reboisement social mis de l’avant par Arbre-Évolution sont un bon exemple d’entreprises privées au service des communautés. À la fois entremetteuse et exécutante, la coopérative est en quelque sorte une bougie d’allumage qui permet la compensation carbone de ces entreprises moyennant certains frais, sommes qui sont ensuite réinjectées dans des projets de plantations d’arbres commandées, dans près de 90 % des cas, par des municipalités.
Autant dans Kamouraska-L’Islet qu’ailleurs au Québec, le programme ne cesse de susciter de l’intérêt depuis six ans, d’indiquer le coordonnateur général d’Arbre-Évolution Simon Côté. Outre l’engouement pour le programme, les projets se portent aussi très bien avec un taux de survie des arbres qui oscillent entre 60 et 90 %.
« Si les arbres meurent de causes naturelles, la responsabilité incombe à Arbre-Évolution de replanter. Si c’est de cause humaine, la Municipalité doit le faire à ses frais », explique le coordonnateur.
Il faut dire que les résultats prometteurs qui s’observent actuellement sur le terrain sont en grande partie attribuables à une expertise qui ne cesse de se raffiner au fil des ans. L’équipe qui travaille ces projets est la même depuis cinq ans, mentionne Simon Côté. Selon les types de sols ou même l’environnement où sont déployés les projets de reboisement social, Arbre-Évolution s’ajuste et offre un suivi serré auprès des municipalités.
Cette année seulement, de gros investissements ont été réalisés à cette fin. Un système réalisé par des spécialistes maintient un contact régulier avec les responsables locaux des projets. Des courriels automatisés sont également envoyés et rappellent, par le biais d’un guide, les bonnes pratiques de gestion et d’entretien des arbres. Des visites des sites sont aussi réalisées dans les cinq premières années, un code de couleurs venant rappeler les lieux à prioriser.
« Tout n’est pas parfait. Il existe encore des faiblesses et on a aussi connu des ratés, mais on travaille dessus pour les améliorer », reconnaît Simon Côté.
Le plus récent projet réalisé à Saint-Aubert en est un bon exemple. Un grand espace en friche jugé non constructible en raison de la nature du sol avait fait l’objet d’un reboisement par Arbre-Évolution en 2014. Seulement 20 % des arbres ont survécu.
« Ce que nous promettons, c’est qu’au bout de la 50e année de croissance, 80 % des arbres atteignent la maturité. À Saint-Aubert, la plantation de 2014 a été un échec », dit sans détour le coordonnateur.
662 arbres ont donc été de nouveau replantés, les 22 et 23 septembre derniers. Arbre-Évolution a aussi corrigé le tir en optant pour des essences d’arbres plus résilientes, dites de première succession, tels le sapin et le bouleau. Le projet qui s’étend sur une superficie de 8000 mètres carrés au centre du quartier du Piedmont de Saint-Aubert prévoit séquestrer 137,69 tonnes de CO2 après 50 ans de croissance des arbres. Arbre-Évolution a injecté 5200 $ dans le projet.
Kamouraska
Au Kamouraska, davantage de municipalités se sont tournées vers le programme de reboisement social d’Arbre-Évolution ces dernières années. Saint-André, Saint-Pascal et Saint-Philippe-de-Néri sont du nombre.
Là aussi, les premiers suivis tendent à démontrer un très bon taux de survie des arbres. La plantation de Saint-André, réalisée en 2018, par exemple, a un taux de survie de 85 % ; Saint-Pascal en 2017, 81 % ; Saint-Philippe-de-Néri, 84 %. Dans le cas de cette dernière, Simon Côté avoue être plutôt fier des résultats, cette plantation ayant été réalisée à proximité de l’autoroute, un endroit où les arbres sont soumis à des abrasifs sur une base régulière en saison hivernale.
« À Saint-Philippe, les arbres ont déjà un bon trois pieds de hauteur, en moyenne. D’ici 10 ans, leur maturité va commencer à faire une belle différence dans le paysage. »
Une plantation a aussi été réalisée à La Pocatière en 2018, dans le pourtour du nouveau parc industriel, voisin de l’usine Bombardier. Le site doit être inspecté sous peu, mais les premières constatations faites par Le Placoteux permettent de penser que le taux de survie des arbres sera là aussi excellent.