Le ministre de la Santé et des Services sociaux a profité de son passage dans la région pour rencontrer les élus kamouraskois, mais également les membres du comité consultatif Mes soins restent ici pour discuter des préoccupations de chacun en lien avec l’avenir des services de proximité à l’hôpital Notre-Dame-de-Fatima de La Pocatière.
En point de presse à la suite de ces deux rencontres, Gaétan Barrette a mentionné qu’il s’engageait à ce que la situation se normalise à l’hôpital de La Pocatière, lui qui qualifie l’actuelle problématique en anesthésie de « période de transition. » « Nous sommes actuellement en démarche auprès de l’Association des Anesthésiologistes du Québec pour que vous soyez couverts à l’année, en attendant de trouver des anesthésistes qui resteront de façon permanente », mentionnait-il.
Toutefois, s’il se dit ouvert à ce que des anesthésistes de l’extérieur du Bas-Saint-Laurent viennent combler la rupture de services prévue cet été, il n’achète pas l’idée de l’Association qui propose de jumeler des petits centres hospitaliers de région à de grands centres hospitaliers en milieu urbain pour partager les mêmes anesthésistes. « On ne peut pas avoir des anesthésistes qui sont tous concentrés à Québec et qui viennent à tour de rôle ici. Je crois qu’on doit avoir des équipes qui s’occupent de votre région en permanence », martelait-il.
Problème généralisé
Généralisée à la grandeur de la province, la problématique d’anesthésistes est particulièrement importante au Bas-Saint-Laurent. Selon Gaétan Barrette, le plan d’effectif en anesthésie pour le Bas-Saint-Laurent prévoit 22 médecins. Actuellement, la région en compte 14. C’est pourquoi il se veut réaliste pour l’avenir. « Amener huit anesthésistes dans les cinq prochains mois au Bas-Saint-Laurent, ce n’est pas quelque chose de faisable. On doit en former, de mémoire, entre 20 et 25 par année et les besoins sont partout au Québec », déclarait-il.
Cependant, il reconnaît tout de même qu’il n’est pas justifié de fermer un bloc opératoire au Québec, ne serait-ce que cinq semaines, parce qu’il n’y a pas d’anesthésistes. « En attendant une solution durable chez vous, je reste confiant qu’on sera en mesure de couvrir les semaines en rupture de services cet été », indiquait-il.
Autres services
En ce qui concerne les autres services, comme la fin des visites de médecins spécialistes provenant des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches dès janvier 2018, Gaétan Barrette a rappelé qu’il visait l’autonomie complète pour le Bas-Saint-Laurent. « Mais on comprend qu’il y aura toujours des collaborations avec d’autres régions, car le Bas-Saint-Laurent ne peut pas offrir toutes les spécialités. »
Néanmoins, il vise à ce que les spécialités de base comme la chirurgie générale, la pneumologie, la gastroentérologie et la cardiologie, entre autres, continuent d’être offertes à l’hôpital de La Pocatière.
« Que se soit avec ou sans la collaboration de Chaudière-Appalaches, moi, ce qui m’importe, c’est que la population locale ait de façon constante et prévisible des services tel qu’elle en avait avant. Ça se fait ailleurs et ça doit se faire ici également », concluait-il.