Les premiers ajustements administratifs au régime forestier annoncé par le ministre Pierre Dufour sont bien accueillis par les acteurs du milieu.
Au Bas-Saint-Laurent, l’industrie forestière joue un rôle important dans le développement de l’économie locale. Elle compte des entreprises dans les secteurs des pâtes et papiers, des opérations forestières et de la fabrication de produits en bois.
La région se classe également troisième pour le nombre d’entreprises actives dans le secteur des scieries et de la préservation du bois.
L’industrie accueille ces jours-ci des modifications au régime et est en attente d’autres éléments ces prochaines semaines.
Fait intéressant, un collectif dit espérer que les changements favorisent une meilleure prévisibilité pour les producteurs et industriels forestiers, notamment dans le secteur des pâtes et papiers.
Les intervenants souhaitent un approvisionnement à long terme des usines en bois et en fibres de qualité, ce qui serait avantageux pour toute la chaîne.
« C’est d’être capable de donner aux investisseurs des garanties que les investissements vont se faire. Si j’ai une papetière qui est capable d’amener des produits qui vont permettre de répondre à la nouvelle loi qui s’en vient sur l’objectif de bannissement des produits de plastique à usage unique, bien il faut mettre en place tout ce qu’il faut pour remplacer par des produits à partir de cellulose, de pâtes et papier. Il faut juste permettre de garantir l’approvisionnement à long terme de ces usines-là », cite en exempleJean-François Samray, président-directeur général du Conseil de l’industrie forestière du Québec.
Situation politique
L’élection de Joe Biden à la présidence des États-Unis aurait un impact intéressant également, sachant que les Américains ont tout intérêt à bien s’entendre avec les Canadiens de ce côté.
« En politique comme en affaires, quand on est capable de se parler, ça aide. Ça aide à comprendre le dossier, à trouver des solutions. Les Américains ont besoin de bois et ils ne sont pas autosuffisants en bois, c’est tout à leur avantage de trouver une solution », indique M. Samray.
Forêt privée
De son côté, Groupements forestiers Québec accueille favorablement les ajustements d’ordre administratif et réglementaire apportés au régime forestier.
Le Ministère verra ainsi à simplifier l’environnement fiscal des producteurs. Il s’est engagé à revoir et à simplifier les processus de livraison des mesures de mise en valeur de la forêt privée en utilisant notamment la latitude professionnelle de l’ingénieur forestier. De même, les agences régionales de mise en valeur des forêts privées devront réaliser des bilans annuels de performance, ce qui répond aussi à une demande maintes fois exprimée par Groupements forestiers Québec.
« Le chantier est ambitieux, les intentions sont bonnes, mais il faut aussi s’assurer de leur application. Le secteur a besoin que ces actions soient déployées rapidement à l’intérieur d’un calendrier de livrables bien défini », a affirmé le président de Groupements forestiers Québec, Rénald Bernier, par voie de communiqué.