Bernard Généreux défend les propos de son chef sur l’incompétence de Plante et Marchand

Bernard Généreux et Pierre Poilievre en septembre 2022. Archives Le Placoteux.

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a récemment créé toute une commotion dans la sphère politique et médiatique canadienne en accusant d’incompétence la mairesse de Montréal Valérie Plante, ainsi que le maire de Québec Bruno Marchand. Localement, le député Bernard Généreux a même défendu les propos de son chef.

« Chute massive de la construction au Québec, tandis que Trudeau verse des milliards aux maires incompétents, Marchand et Plante, qui bloquent des chantiers. L’argent fédéral pour les villes sera lié au nombre de maisons et d’appartements bâtis quand je serai premier ministre », a déclaré le chef conservateur sur son compte X.

M. Poilievre faisait ainsi référence à la baisse drastique des mises en chantier dans plusieurs villes canadiennes et québécoises, comme le révélait dernièrement le bilan publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Sur l’île de Montréal uniquement, les mises en chantier ont diminué de 26 % depuis un an pour s’établir à 7705 nouveaux logements.

Contacté par Le Placoteux au sujet des déclarations de son chef, le député fédéral de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, ne s’est pas défilé, affirmant même qu’il était en accord avec les propos de celui-ci. Il admet toutefois qu’il les aurait formulés autrement.

« Pierre a sa façon bien à lui de s’exprimer, mais au fond, il met en évidence une grosse problématique, car 25 000 projets d’habitation ont été bloqués à Montréal en raison de l’administration municipale. Ça n’a pas de bon sens puisqu’au même moment, on a perdu le contrôle de l’immigration au pays. Faut-il rappeler que le Canada a fait entrer deux millions d’immigrants supplémentaires dans les deux dernières années, alors que nous ne sommes pas capables de suivre la cadence pour la construction de logement? », a-t-il vivement développé.

Le député local est également en accord avec la proposition de son chef de lier le nombre d’immigrants au nombre de maisons et d’appartements bâtis au cours de l’année précédente. « Ce n’est pas compliqué, au Québec, il ne s’est jamais construit si peu de maisons depuis 1955 », a renchéri M. Généreux.

Selon les données les plus récentes de la SCHL, les mises en chantier en 2023 ont diminué de 7 % au Canada, principalement en raison d’une baisse significative de 32 % au Québec.

« Si on hausse le nombre de maisons de 2 ou 3 %, on ne peut pas augmenter notre population plus rapidement que ça. Ce n’est même pas une question d’être pro ou anti-immigrants, c’est une question d’être “promathématique” », a affirmé le chef de l’opposition officielle, propos rapportés par Radio-Canada.

Des élections en 2024?

Bernard Généreux croit qu’il y aura peut-être une fenêtre pour des élections lors du dépôt du budget en mars prochain.

« Comment les libéraux feront-ils pour trouver les dizaines de milliards nécessaires pour la mise en place de l’assurance médicaments demandée par le NPD? Il se pourrait que leur entente afin de ne pas provoquer le déclenchement d’élections d’ici 2025 ne passe pas le budget. Une chose est certaine, nous souhaitons fortement que les Canadiens soient conviés aux urnes, car la situation économique et politique au Canada est désastreuse, et je ne parle même pas ici de notre politique internationale qui est fortement mise à mal par le gouvernement Trudeau », a ajouté le député.

Notons que si des élections avaient lieu avant le 23 avril prochain, Bernard Généreux serait encore candidat dans les frontières actuelles du comté fédéral de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup. Sinon, après cette date butoir, il devra également faire campagne dans la MRC de Témiscouata, puisque cette dernière sera ajoutée à la nouvelle circonscription nommée Côte-du-Sud–Rivière-du-Loup–Kataskomiq–Témiscouata.

« Je ne suis pas inquiet, car les conservateurs ont fait bonne figure dans ce secteur lors des dernières élections générales », a conclu Bernard Généreux.