Avec plus de 4000 voix de majorité au moment de mettre sous presse, le député sortant Bernard Généreux a finalement été réélu au terme de l’élection générale fédérale du 21 octobre dernier. Il s’agit d’une double victoire pour le député conservateur qui a non seulement réussi à résister à la vague bloquiste, mais dont l’avance considérable sur son plus proche rival Louis Gagnon le met à l’abri d’un éventuel recomptage judiciaire.
Bernard Généreux est débarqué à La Nouvelle Salle des Cours Painchaud à La Pocatière accompagné de sa femme, ses enfants et les membres de son équipe de campagne avec qui il a partagé sa troisième victoire à titre de député de la circonscription de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup.
« Ce qu’on se disait ce n’était pas “Jamais deux sans trois recomptages”, mais “Jamais deux sans trois victoires” », a-t-il lancé d’entrée de jeu lors de son allocution, livrée devant une cinquantaine de partisans qui s’étaient déplacés pour célébrer sa victoire.
Élu pour la première fois lors d’une élection partielle à l’automne 2009, Bernard Généreux a siégé, à l’époque, au sein du gouvernement minoritaire de Stephen Harper. Lors de la « vague orange » à l’élection générale de 2011, il a perdu son siège par neuf voix aux mains du néo-démocrate François Lapointe, à la suite d’un recomptage judiciaire. Quatre ans plus tard en pleine « trudeaumanie 2.0 », il était finalement nommé vainqueur par 272 voix face à la libérale Marie-Josée Normand, après un autre recomptage judiciaire.
Avec la remontée du Bloc québécois à l’échelle provinciale, les plus récents sondages faisaient état d’une lutte au coude-à-coude entre M. Généreux et le bloquiste Louis Gagnon. Il estime que la campagne positive qu’il a menée et l’approche terrain qu’il a privilégiée ont fait la différence dans sa réélection. « Avec mon équipe, on a sillonné les 58 municipalités du comté. On a même pris la peine de se rendre à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (Île Verte) pour aller à la rencontre de la trentaine de personnes qui y habitent en permanence. On a mené une campagne parfaite. On a livré la marchandise », a-t-il déclaré.
Opposition
De retour dans l’opposition pour ce troisième mandat, Bernard Généreux a réitéré sa confiance envers son chef Andrew Scheer qui, selon lui, les Canadiens apprendront à mieux connaître. Il croit néanmoins que les jours du libéral Justin Trudeau, réélu premier ministre du Canada à la tête d’un gouvernement minoritaire, sont comptés. « L’avantage d’un gouvernement minoritaire, c’est qu’il doit faire des concessions pour survivre. Comme député, c’est ce que je vise, aller chercher le maximum de gains pour les régions du pays qui ont été négligées ces dernières années par le gouvernement libéral », conclut-il.