Bernard Généreux fait le point sur les mesures fédérales

Bernard Généreux en chambre. Photo : Archives Le Placoteux.

Le député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup Bernard Généreux a fait le point, le 25 mars en matinée, sur les mesures fédérales votées à la Chambre des communes, plus tôt en journée, afin d’aider les chômeurs et les entreprises. Il exhorte également les citoyens à se responsabiliser financièrement en ces temps difficiles.

Évalué à 83 MM $, ce plan d’aide se divise en 27 MM $ d’aide directe et 55 MM $ en impôt reporté. « C’est une première phase », assure Bernard Généreux.

Parmi les faits saillants, mentionnons, entre autres,  la prestation canadienne d’urgence (PCU), une aide de 2000 $ par mois pour soutenir les travailleurs et aider les entreprises à garder leurs employés en poste. Pour les entreprises, il a rappelé que l’aide était principalement assurée en prêts et en garantie de prêts.

Le député fédéral siégeant à l’opposition à Ottawa a tenu à préciser que son parti n’avait aucunement mis en danger le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau, dans le cadre des discussions et des négociations qui ont permis de faire adopter ce plan le jour même à la Chambre des communes. Rappelons que la première mouture du plan d’urgence présentée la veille par le Parti libéral du Canada conférait au gouvernement fédéral le pouvoir de modifier la taxation par voie réglementaire jusqu’au 1er janvier 2022, donc sans l’accord du parlement, ce à quoi les conservateurs et le Bloc québécois se sont notamment opposés.

« Pour le moment, dans le plan actuel, le gouvernement a les coudées franches jusqu’au 23 juin », a précisé Bernard Généreux.

Responsabilisation

Même s’il a répété à plusieurs reprises que le gouvernement ne laisserait personne pour contre, Bernard Généreux n’a pas manqué de partager sa préoccupation quant au niveau d’endettement des ménages canadiens. Plusieurs ont l’habitude de vivre avec 100 % de leurs revenus familiaux, rappellent-ils, et doivent maintenant conjuguer avec tout au plus 55 % de leurs revenus habituels.

« Nos institutions financières régionales sont là, les gens doivent prendre la peine de les consulter au besoin. Il y a aussi les organismes communautaires qui seront appelés à fournir un effort plus grand qu’à l’habitude dans les prochaines semaines et c’est important d’être solidaire dans les circonstances. Mais les gens ont aussi une responsabilité dans la façon dont ils vont gérer leurs liquidités. Sans vouloir être alarmiste, ça sera plus long qu’on pense (la crise) », a-t-il déclaré.

Selon lui, le gouvernement actuel pense assurément à l’après-crise, mais les énergies sont avant tout orientées pour « maintenir les Canadiens à flot » dans l’immédiat, chose qu’il n’a pas déplorée.

« Tant qu’il n’y aura pas de vaccin, et là on peut parler de 12 à 18 mois, même quand la fameuse courbe va s’aplanir, il faudra prendre de mesures si on ne veut pas que le virus revienne », indique-t-il.

Service Canada fermé

Bernard Généreux a avoué ne pas comprendre pourquoi les bureaux de Service Canada de Montmagny et de La Pocatière ont été fermés. Ce qu’il en comprend, c’est que le gouvernement fédéral a choisi de centraliser le plus possible les demandes aux bureaux de Lévis et de Rivière-du-Loup.

Il a toutefois rappelé que les gens se qualifiant à l’assurance-chômage se verraient remettre un formulaire de cessation d’emploi de la part de leur employeur et qu’il était ensuite possible pour eux de remplir leur demande directement en ligne. Pour les employeurs désireux de se faire accompagner ou orienter dans cette démarche, il a rappelé que le personnel de ses bureaux demeurait disponible pour répondre à leurs interrogations.