À l’aube de sa 44e saison, le Camp Canawish de Rivière-Ouelle recherche désespérément de huit à dix moniteurs pour être en mesure d’accompagner la clientèle qui fréquentera ses installations au cours de l’été 2017. Autrement, le conseil d’administration pourrait être contraint de ne pas ouvrir le camp dans les prochaines semaines.
Ouvert en 1973, le Camp Canawish accueille annuellement près de 200 personnes atteintes d’une déficience intellectuelle allant de légère à sévère. Chaque été, une quarantaine d’employés travaillent sur le site, dont une quinzaine de moniteurs. Depuis quelques années, le recrutement de ceux-ci est de plus en plus difficile, mais cette année, la situation est carrément exceptionnelle.
«On cherche encore une dizaine de moniteurs et un préposé aux soins infirmiers. On a passé des annonces auprès d’Emploi-Québec et dans les différents établissements scolaires de niveau secondaire, collégial et universitaire de la région et au-delà. Malheureusement, les CV ne rentrent pas», d’indiquer Mme Margot Lavoie, adjointe à la gestion du Camp Canawish, en poste depuis près de 25 ans.
Autre temps, autres mœurs
Par le passé, Margot Lavoie doit avouer que le choix ne manquait pas quand venait le temps d’embaucher. Les curriculums vitae entraient à la tonne et il n’était pas rare de voir des groupes d’amis s’organiser entre eux pour venir travailler au Camp. «Comme ils sont logés et nourris, ils voyaient ça comme une expérience à vivre durant l’été», de préciser Mme Lavoie.
Autre temps, autres mœurs, voilà que la démographie à la baisse est venue grandement compliquer les choses ces dernières années. «Et en plus d’être moins nombreux, les jeunes sont beaucoup moins intéressés par des emplois saisonniers. Aujourd’hui, ils ont des dépenses que les jeunes d’autrefois n’avaient pas, donc ils veulent maintenant travailler toute l’année», d’ajouter l’adjointe à la gestion du Camp.
Développement compromis
Même si elle reste convaincue de dénicher ses candidats à temps pour la saison qui débutera à la fin juin, Margot Lavoie avoue que cette problématique de recrutement nuit au développement du camp. «On ne peut pas faire de développement de clientèle quand on peine à combler nos postes de moniteurs», mentionne-t-elle.
Se refusant d’être alarmiste, Mme Lavoie reconnaît tout de même qu’il est minuit moins une pour cette année. «Si on ne trouve pas suffisamment de moniteurs, le conseil d’administration va devoir se demander si on ouvre ou non et si oui, de quelle façon.»
Si vous êtes intéressés à travailler comme moniteur au Camp Canawish ou comme préposé aux soins infirmiers, envoyez votre CV à info@campcanawish.com.