Bois d’œuvre : une attaque frontale contre la région

À l’instar de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), le maire de Saint-Pascal, M. Rénald Bernier, dénonce vigoureusement la décision du département du Commerce des États-Unis d’imposer des droits compensatoires rétroactifs de près de 20 % sur le bois d’œuvre exporté par le Québec.

« La mise à exécution de la menace américaine sur le bois d’œuvre n’est ni plus ni moins qu’une attaque frontale contre les régions forestières et l’ensemble de l’économie québécoise. Cette approche protectionniste pénalisera non seulement les grands consommateurs américains de bois d’œuvre, mais surtout l’ensemble des communautés forestières de ce côté-ci de la frontière, particulièrement dans le Bas-Saint-Laurent et la Côte-du-Sud », de déclarer M. Bernier.

Le maire de Saint-Pascal somme du même souffle le premier ministre Justin Trudeau de donner suite urgemment à la demande des partenaires forestiers du Québec d’accorder des garanties de prêts aux entreprises qui subiront les contrecoups. Ceux-ci sont d’ailleurs estimés à plus de 200 millions de dollars annuellement pour l’ensemble de l’industrie forestière québécoise.

« Le premier ministre Justin Trudeau et son gouvernement ne peuvent se défiler devant leurs responsabilités dans le dossier du bois d’œuvre et doivent défendre les intérêts des citoyennes et des citoyens qui les ont élus. Il est urgent que M. Trudeau fasse entendre raison à son homologue américain et annonce des mesures pour atténuer les impacts de ces droits compensatoires pour les familles du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-du-Sud et des quelque 220 autres municipalités dont les emplois et les revenus dépendent du secteur forestier », a ajouté Rénald Bernier.

Ce dernier, qui siège au Comité sur la forêt de l’UMQ, interpellera dès cette semaine ses collègues des autres régions forestières par rapport à la crise du bois d’œuvre. Les élus discuteront notamment des actions de mobilisation à prioriser pour la suite des choses.