Un total de 17 étapes, dont quelques-unes ont déjà été réalisées. La Municipalité de Rivière-Ouelle a présenté le 29 mai son plan d’action en sécurité incendie collaboratif pour le secteur du Boisé de l’Anse. Les citoyens concernés ont semblé rassurés, mais certaines inquiétudes demeurent.
La séance d’information organisée par la Municipalité de Rivière-Ouelle rassemblait une quarantaine de personnes en présence, et cinq en ligne.
Différents intervenants de la Sécurité publique régionale, de la SOPFEU, de la MRC de Kamouraska, et de la Régie intermunicipale en protection incendie du Kamouraska Ouest étaient sur place pour parler chaîne de commandement, prévention des incendies en milieu boisé et schéma de couverture de risque.
Le plan d’action en sécurité incendie collaboratif était toutefois l’élément attendu par les citoyens présents. Dévoilé en début de rencontre, il recense 17 étapes dont la mise en place s’échelonnera jusqu’en novembre prochain.
Certaines actions ont déjà été réalisées, entre autres une visite sur le terrain le 9 mars dernier avec des représentants de la Municipalité, de la SOPFEU, du ministère de la Sécurité publique et de la MRC de Kamouraska.
Cette dernière a permis à la SOPFEU de tirer des constats sommaires, mais pas en profondeur, concernant les risques d’incendie au Boisé de l’Anse.
« Il s’agit d’une forêt mixte, qui est déjà moins vulnérable au feu qu’une forêt de conifères. Les maisons sont à bonne distance des boisés. Les toits sont en tôle ou en bardeau d’asphalte, ce qui est très peu inflammable », a énuméré Simon Massé, coordonnateur à l’atténuation des risques pour la SOPFEU.
Des visites ciblées auprès des propriétaires du Boisé de l’Anse doivent suivre en juin, selon le plan d’action présenté. De la prévention et de la sensibilisation seront faites concernant les foyers extérieurs, les aménagements, les arbres et la proximité des bâtiments avec ceux-ci.
Inquiétudes
Ghislain Lévesque, un des deux représentants du Boisé de l’Anse ayant contribué à l’élaboration du plan d’action collaboratif, s’est dit jusqu’à maintenant très satisfait des actions posées par la Municipalité et de celles à venir. Des inquiétudes demeurent tout de même.
L’accès au Boisé de l’Anse, le chemin Dumais, demeure à ce jour le seul accès praticable pour les résidents du secteur. Or, sa largeur ne permet pas à deux véhicules de se croiser, un problème qui est accentué lorsqu’il s’agit de camions de pompiers.
Depuis que les citoyens du secteur ont manifesté leurs craintes à la Municipalité quant aux risques d’incendie – dans la foulée du feu de forêt survenu en juin 2021 à Saint-Denis-De La Bouteillerie au Domaine de Nos étés, un environnement pratiquement similaire –, Rivière-Ouelle a élargi le chemin Dumais à certains endroits pour permettre aux camions de sécurité incendie de se croiser.
« Il y a un projet sur la table pour finaliser le chemin de la Petite-Anse. On va l’annoncer prochainement », a indiqué le maire de Rivière-Ouelle Louis-Georges Simard. Cet accès, situé en terrain privé à l’extrémité est du Boisé de l’Anse, offrirait une sortie d’urgence aux résidents en cas de feu, laissant le chemin Dumais à la disposition des services de sécurité incendie.
Accès à l’eau
L’accès à des sources d’eau en cas d’incendie est l’autre point qui demeure préoccupant pour les résidents du Boisé de l’Anse. Rappelons qu’un rapport rédigé par le directeur de la Régie intermunicipale en protection incendie du Kamouraska Ouest, Christian Gagnon, est ce qui a mis le feu aux poudres l’an dernier entre certains des résidents et la Municipalité, puisque ce dernier recommandait notamment l’aménagement d’une citerne de 20 000 gallons d’eau au cœur du Boisé de l’Anse.
Une analyse technique, qui doit déterminer ou non la nécessité d’implanter une borne sèche et son emplacement, figure dans le plan d’action collaboratif dévoilé par la Municipalité ce soir-là.
Nathalie Dubé, directrice générale de Rivière-Ouelle, a promis que les conclusions seraient connues d’ici la fin juillet.
Précisons que, dans le schéma de couverture de risques de la MRC de Kamouraska, la zone du Boisé de l’Anse a été identifiée comme un secteur ayant un délai d’intervention de plus de 20 minutes pour la Régie intermunicipale en protection incendie du Kamouraska Ouest.
Bien que cette pointe soit bordée par le fleuve, trop de contre-indications empêchent de faire usage de l’eau du Saint-Laurent lors d’une intervention, d’indiquer Christian Chénard-Guay, coordonnateur en sécurité incendie à la MRC de Kamouraska.
D’autres points d’eau à proximité pourraient toutefois être utilisés de l’avis de Gilles Martin, conseiller municipal et président de la Régie.