L’usine Bombardier de La Pocatière pourra poursuivre la construction de trains AZUR. Le projet de loi 186 qui doit permettre la prolongation du contrat de renouvellement des voitures du métro de Montréal a été adopté le 6 juin en matinée à l’Assemblée nationale, selon Radio-Canada.
Cette prolongation de contrat pour le consortium Bombardier-Alstom permettra la construction de 153 voitures additionnelles à l’usine de La Pocatière. Ceci devrait assurer du travail supplémentaire pour une période d’une année et demie.
En congrès à Lévis avec les membres de l’exécutif syndical du consortium Bombardier-Alstom, le président des employés de l’usine de La Pocatière, Mario Guignard, s’est dit très heureux de cette nouvelle. « On espérait que ce soit adopté avec la fin de la session parlementaire. On n’évite pas les mises à pied, mais aujourd’hui on est assuré qu’elles seront temporaires et de courte durée », a-t-il déclaré.
Néanmoins, entre 150 et 200 cols bleus et cols blancs travaillant sur les trains AZUR, à l’usine de La Pocatière, pourraient être mis à pied prochainement. Mario Guignard demeure optimiste que ces chiffres soient amoindris. « On a obtenu un contrat avec Via Rail récemment. Actuellement, on est à évaluer le projet. On espère que cela puisse venir diminuer le nombre de mises à pied prévues. »
Expertise conservée
Le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, s’est également réjoui de l’adoption de ce projet de loi. Depuis plusieurs mois, en compagnie du préfet de la MRC de Kamouraska, Yvon Soucy, et de Mario Guignard, il réclamait sur toutes les tribunes une prolongation du contrat Azur afin d’éviter des mises à pied à l’usine de La Pocatière. Ensemble, ils avaient communiqué leur revendication auprès de presque tous les chefs de partis à l’Assemblée nationale de passage chez Bombardier. « Tout le monde s’est mobilisé. C’est un beau travail d’équipe », d’indiquer Sylvain Hudon.
Même si la poursuite de ce contrat ne doit pas reprendre avant 10 à 12 mois, Sylvain Hudon s’est dit très heureux que Bombardier puisse conserver une partie de sa main-d’œuvre. « Même si des employés seront inévitablement mis à pied, ils savent qu’ils pourront retourner chez Bombardier à court terme. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, c’est une chance pour l’usine de savoir qu’elle pourra conserver cette expertise développée chez nous », concluait-il.