Lancée au début de l’année 2021, la petite entreprise Ça goûte le bois de Mont-Carmel continue de prendre de l’expansion grâce au travail de son fondateur, N’Rick Villeneuve.
Collaboration spéciale : Alexandre D’Astous
« Ça goûte le bois, c’est le fruit de plusieurs projets et de passions qui n’ont pas abouti. J’avais commencé un cours en cuisine que j’ai arrêté pour travailler dans l’hôtellerie. J’ai grandi en milieu agricole à Saint-Philippe-de-Néri, sur une ferme laitière. Au fil des années, le petit côté maraîcher est venu me parler. J’ai alors fait un DEP en production horticole. En 2015, je suis revenu dans mon coin, avec en tête l’idée de me partir un petit projet maraîcher, mais finalement je me suis retrouvé dans le bois pour la ZEC Chapais. Je suis resté dans le bois cinq ans, de 2015 à 2020. C’est vraiment là que j’ai compris et appris le potentiel de la forêt », raconte M. Villeneuve.
Au fil de ses rencontres, N’Rick Villeneuve a approfondi ses connaissances sur les produits forestiers comestibles. « Je me suis alors demandé s’il était possible de faire quelque chose pour permettre à la population en général de goûter la forêt. Ça goûte le bois, ça rejoint le côté cuisine, le maraîcher et le bois. Je suis très content de pouvoir rester dans le bois », précise-t-il.
Des produits populaires
Parmi ses produits les plus populaires, M. Villeneuve commercialise un sirop de sapin. « C’est un sirop sucré qu’on peut utiliser comme du miel ou du sirop d’érable. On peut le mettre sur les desserts, ou s’en faire une vinaigrette. On peut aussi le mettre dans un drink. Mon sirop faisait partie de la recette du cocktail à base de gin servi lors du 5 à 7 pour souligner les dix ans du Parc régional du Haut-Pays ».
Ça goûte le bois propose aussi une bruschetta avec des pousses d’épinette, qui peut être servie sur un croûton de pain, dans des nachos ou comme garniture dans un burger. « C’est un beau petit produit facile à utiliser. J’ai aussi un dessert, une crème brûlée dans laquelle j’utilise les bourgeons du peuplier baumier, que je connaissais déjà pour ses vertus médicinales comme casse-grippe. Après plusieurs essais et erreurs, je me suis dit qu’il y avait probablement une crème brûlée à faire avec ça. Le côté recherche et développement de mon entreprise me passionne », souligne l’entrepreneur.
Les produits de Ça goûte le bois sont disponibles dans des points de vente, ainsi que dans les marchés publics de Rivière-du-Loup, Kamouraska, Saint-Pascal et Sainte-Luce. « Ma distribution se fait beaucoup plus dans des points de vente. J’ai beaucoup travaillé là-dessus cet hiver. J’ai des points de vente au Bic, qui est mon marché le plus à l’est. À l’ouest, je commence à entrer dans la région de Québec, dont deux points de vente situés directement à Québec ».
Des épices
En plus des produits transformés, l’entreprise propose des épices plus naturelles pour assaisonner les repas. « Chaque semaine, je fais une recette avec mes produits, et je la publie sur mes réseaux sociaux pour les faire connaître et donner envie aux gens de les utiliser. Ce sont des produits un peu plus nichés, mais qui sont faciles à utiliser dans la cuisine quotidienne », signale-t-il.
L’entreprise possède depuis peu son site internet pour informer les gens sur les produits offerts et les points de vente où se les procurer.