Un citoyen de Saint-Germain-de-Kamouraska a eu une heureuse surprise, la semaine dernière. Plus d’un an après être entré en contact avec l’organisation PurNat, cette dernière vient de lancer une campagne de sociofinancement afin de l’aider à se débarrasser d’un dépotoir illégal sur son terrain, composé de vieilles carcasses de voitures.
Philippe Bonneau habite Saint-Germain-de-Kamouraska depuis 2015. Lorsqu’il a fait l’achat de sa résidence, à l’époque, il connaissait bien l’existence de ce dépotoir illégal sur son terrain, composé d’une quinzaine de carcasses de voitures datant des années 40. « L’ancien propriétaire présentait ça comme un attrait touristique. Il en parlait comme un cimetière de vieilles voitures. Je l’ai compris assez vite lorsqu’une touriste française a cogné à ma porte pour me demander de le visiter », raconte-t-il.
Contrairement à son prédécesseur, Philippe Bonneau n’a jamais eu l’intention d’en faire la « promotion. » Fervent environnementaliste, sa seule motivation est de s’en départir depuis le jour un où il a emménagé. « Je trouve ça laid et dangereux. Quand je vais me balader avec mon chien dans la forêt, je dois être prudent si je ne veux pas qu’il se blesse », confie-t-il.
« Je trouve ça laid et dangereux. Quand je vais me balader avec mon chien dans la forêt, je dois être prudent si je ne veux pas qu’il se blesse. » – Philippe Bonneau
PurNat
Ne sachant pas trop vers qui se tourner, Philippe Bonneau a approché l’organisation PurNat, basée à Québec, dont la mission est de faire de l’éducation, de sensibiliser et de mobiliser la société au sujet des dépotoirs illégaux. Essentiellement, PurNat mobilise de grandes entreprises comme Cascades, ou Telus, qui désirent investir du temps bénévole avec ses employés, ainsi que de l’argent pour nettoyer des dépotoirs illégaux en terres publiques ou privées qu’elle a localisés. Certaines de ses corvées ont d’ailleurs attiré l’attention de plusieurs médias nationaux depuis la création de l’organisation à but non lucratif en 2014.
Suite à son passage chez Philippe Bonneau, PurNat a évalué l’ensemble de l’opération à environ 5500 $. Quinze bénévoles seraient nécessaires pour la corvée, en plus de deux véhicules tout-terrain avec remorque dompeur, un conteneur de 40 verges et de la machinerie lourde.
Campagne de sociofinancement
Mais depuis l’évaluation de PurNat, Philippe Bonneau ne savait toujours pas de quelle façon l’organisation allait prendre en charge son dossier. Il a été très heureux de constater, la semaine dernière, qu’elle avait opté pour une campagne de sociofinancement sur le web. « C’est une nouvelle façon de procéder pour nous. M. Bonneau est un des premiers avec qui nous essayons ce concept », d’indiquer Marcel Poiré, président et cofondateur de l’organisation.
Les donateurs étant plutôt timides jusqu’à présent, Philippe Bonneau espère que la visibilité médiatique découlant de cet article vienne renverser la vapeur. PurNat donne encore une soixantaine de jours à la campagne, mais n’exclut pas la poursuivre au besoin si l’objectif de 5500 $ n’est pas atteint.