Cégep de La Pocatière : l’impressionnante métamorphose de la bibliothèque François-Hertel

C’est une véritable renaissance que la bibliothèque François-Hertel du Cégep de La Pocatière a vécue ces dernières années. Aujourd’hui considérée comme un carrefour d’apprentissage, pour ne pas dire un fab lab, elle est assurément un des secrets les mieux gardés de la région.

Cette métamorphose de la bibliothèque François-Hertel ne s’est pas faite du jour au lendemain. Elle est le résultat d’une vision d’équipe portée notamment par son responsable depuis six ans, M. Martin Bérubé, également conseiller pédagogique au sein du Cégep de La Pocatière. Deux ans de rencontres et de discussions ont été nécessaires pour en arriver à ce concept de carrefour d’apprentissage qui peut s’apparenter à celui d’un fab lab, dont la mission première est le partage d’espaces, de machines, de compétences et de savoirs.

« Elle est ouverte à toute la population. C’est sûr que la collection générale de romans est axée principalement sur nos programmes d’études, mais on a aussi un vaste choix de bandes dessinées grand public. C’est la mission d’un Cégep d’être ouvert sur sa communauté. » – Martin Bérubé.

Le plus surprenant, c’est que cette métamorphose s’est opérée depuis quatre ans sous le regard des étudiants et du personnel du Cégep de La Pocatière, mais pratiquement dans l’ignorance des gens de la région, à qui l’accès de la bibliothèque est pourtant autorisé. « Elle est ouverte à toute la population. C’est sûr que la collection générale de romans est axée principalement sur nos programmes d’études, mais on a aussi un vaste choix de bandes dessinées grand public. C’est la mission d’un Cégep d’être ouvert sur sa communauté », de rappeler Martin Bérubé.

Plusieurs changements

Au chapitre des changements apportés, il y a eu le réaménagement des espaces pour permettre l’ouverture le soir et les fins de semaine, la mise en place d’espaces de réflexion et de création et d’autres dans lequel des équipements comme une imprimante 3D, un numériseur 3D et une imprimante à bannières sont mis à la disposition des usagers de la bibliothèque. « Le but est de faire le lien entre la pédagogie et les espaces de documentation », d’indiquer Martin Bérubé.

Plus qu’un carrefour d’apprentissage, la bibliothèque François-Hertel peut être considérée comme un « troisième lieu », soit un environnement social qui vient tout de suite après la maison et le travail. À ce chapitre, le moule traditionnel de la bibliothèque où tous évoluent dans le silence le plus complet ne s’applique plus. « Certains étudiants demeurent nostalgiques de l’époque où ils pouvaient travailler en silence, mais il y a toujours à leur disposition des coquilles où ils peuvent s’isoler, au besoin. Sinon, dans l’ensemble, la réceptivité des usagers face à ces changements est excellente », de mentionner Martin Bérubé.

Loin d’être terminée, cette métamorphose de la bibliothèque François-Hertel doit se poursuivre. Pour Martin Bérubé, le rêve ultime serait qu’elle devienne un véritable fab lab qui serait géré par des étudiants sous forme de coopérative. « Ça serait un beau projet entrepreneurial qui permettrait à des jeunes de différents programmes d’études de se rassembler pour mettre en commun leur créativité. La bibliothèque serait un catalyseur et ce qui en découlerait ne pourrait faire autrement que de rejaillir sur toute la région », concluait-il.