Blandine Landry a célébré ses 93 ans bien autrement jeudi dernier. Ses proches, qui n’ont lésiné sur aucun détail, l’ont célébré à deux mètres de distance physique devant sa résidence, avec des décorations, de la musique, des discours et le tout, sous le soleil.
La famille de Mme Landry songeait depuis quelque temps déjà à la meilleure façon de célébrer son anniversaire. Évidemment, comme plusieurs autres résidents de résidences privées pour aînés, Mme Landry est confinée chez elle, à la résidence Le Lys d’Argent à Saint-Pacôme. Quelques jours avant sa fête, l’assouplissement des règles concernant les aînés, qui ont maintenant le droit de circuler dehors et de voir leurs proches à deux mètres de distance, ont permis de donner le feu vert à l’organisation d’un événement.
« On s’est assuré de voir si c’était possible avec la direction générale, en respectant les consignes, et on l’a fait. On a vraiment insisté sur les consignes auprès de ceux qui y assisteraient, car on sait que dans un contexte émotif, on peut avoir tendance à oublier les directives », a confié l’un de ses fils, Gérald Beaulieu.
Chaque détail a été pensé. Mme Landry avait son micro à elle pour les discours, tout juste sorti de sa boîte. Des cônes rappelaient l’importance de garder ses distances.
« La première chose qu’elle a dite c’est qu’en vieillissant, ce qu’on appréhende le plus, c’est d’être oubliée et qu’on n’ait plus de visite. C’était très touchant », s’est remémoré M. Beaulieu. Selon lui, il s’agissait d’un moment magique pour tout le monde, soit une douzaine de proches.
« C’était touchant. Tout le monde avait des étoiles dans les yeux , a raconté l’amie de Mme Landry, Raymonde Dion-Pelletier. Ça m’a tellement fait du bien de sortir de ma maison, de voir Blandine qui était rayonnante », a-t-elle ajouté.
La principale intéressée flottait encore sur un nuage lorsque nous l’avons jointe par téléphone le lendemain. « Vous pouvez dire que la vieille dame de 93 ans était fort heureuse », a-t-elle confié en riant. Quand on est jeune, les petites joies nous ravissent, quand on est vieux, les mêmes joies nous ravissent. »
Gérald Beaulieu souhaite à toutes les personnes dans sa situation de faire de même, en s’assurant de respecter vraiment bien les règles, car il serait dommage de devoir mettre les fêtés en isolement 14 jours si les règles ne sont pas respectées. Avec un peu d’imagination et d’organisation, c’est un beau moment très simple à offrir, conclut-il.
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