Les 31 octobre et 1er novembre prochain, seuls les «nouveaux» chasseurs pourront chasser le cerf de Virginie le temps d’une fin de semaine, le but étant de faire augmenter le nombre de chasseurs et permettre aux expérimentés de transmettre leur savoir.
Malgré leurs bonnes intentions, les chasseurs expérimentés n’ont pas toujours le goût ou le temps d’initier des proches à la chasse lorsque la période de chasse est ouverte.
En déclarant la fin de semaine des 31 octobre et 1er novembre prochain exclusive à la relève, le ministère de la Faune souhaite qu’on en fasse une activité d’importance pour le transfert de connaissances.
«Quand la chasse commence, tout le monde voudrait initier quelqu’un, mais en même temps désire lui-même chasser. Le chasseur est tiraillé. Maintenant, cette fin de semaine là est exclusive, donc ce chasseur-là peut prendre le temps d’en profiter pour une initier un membre de la famille ou un ami», a résumé François Lebel, biologiste au ministère de la Faune.
L’activité s’adresse aux 12-17 ans qui détiennent un certificat de chasseur selon l’arme utilisée, ceux ou celles qui ont demandé un permis d’initiation (bon pour un an, pour savoir si on aime ce loisir) ou bien à ceux qui sont chasseurs seulement depuis 2019.
Il faut faire une demande de permis éducatif pour participer à ces journées.
Les règles qui concernent l’accompagnement des jeunes de 12 à 17 ans et les détenteurs de permis d’initiation demeurent les mêmes que celles en vigueur pendant les périodes de chasse habituelles, à l’exception que l’accompagnateur adulte n’a pas le droit de chasser et ne peut avoir une arme en sa possession.
Plan de gestion
Cette fin de semaine de chasse destinée à la relève est une initiative découlant du Plan de gestion du cerf de Virginie 2020-2027. Elle vise à assurer la pérennité de la chasse au cerf de Virginie, une pratique permettant de mettre en valeur ce gibier et d’assurer une saine gestion des populations. En plus de générer des retombées économiques dans différentes régions, elle a aussi pour but d’assurer une relève de chasseurs de cerfs de Virginie au Québec et contrer ainsi la diminution du nombre d’adeptes.
«Au cours des dernières années, on a vu un peu une diminution du nombre de chasseurs. Si on veut conserver un bon contrôle des populations de cerfs de Virginie, ça passe par la chasse sportive. Quand les populations augmentent rapidement, on peut avoir des effets néfastes : hausse des accidents routiers, problèmes au niveau des champs agricoles et de la régénération forestière», a dit François Lebel.
Cette fin de semaine de la relève pourrait remporter beaucoup de succès, malgré la pandémie, estime le ministère. En effet, l’activité est facilement réalisable en respect des mesures sanitaires et les gens sont en quête d’activités extérieures plus particulièrement cette année.
La chasse au cerf a des retombées économiques importantes pour le Québec, car elle génère annuellement près de 100 millions de dollars de produit intérieur brut, en plus de permettre la création d’un millier d’emplois. Selon un récent sondage, plus de 50 % des chasseurs de cerf de Virginie possèdent plus de 20 ans d’expérience.