Le temps de réponse des paramédics de Chaudière-Appalaches est meilleur que jamais. La présence de nouveaux outils informatiques au sein de leurs véhicules leur permet désormais d’intervenir plus efficacement pour chaque appel.
Un investissement de 850 000 $ réalisé par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches a permis de doter depuis mai dernier les 51 véhicules ambulanciers circulant en Chaudière-Appalaches de tablettes, cellulaires et d’une application informatique. Ces outils permettent de traiter les données de géolocalisation, de partager les informations sur l’appel d’urgence reçu, en plus des données cliniques des patients, afin de faciliter les interventions des paramédics et de diminuer leur temps de réponse.
« Avant, lorsqu’un appel d’urgence entrait à la Centrale d’appels d’urgence Chaudière-Appalaches (CAUCA), le répartiteur devait choisir un véhicule ambulancier pour intervenir selon le dernier lieu connu, contacter les paramédics, leur fournir les informations relatives à l’urgence ainsi que l’adresse qu’ils devaient chercher dans des guides ou entrer dans un GPS. Comme tout était noté à la main par les ambulanciers, des erreurs de compréhension pouvaient survenir », résume grosso modo Dominic Desrosiers-Fortin, coordonnateur de la sécurité civile et des services hospitaliers d’urgence au CISSS de Chaudière-Appalaches.
Grâce à ces nouveaux outils développés « pour et par les paramédics », insiste-t-il, ces problématiques sont désormais évitées puisqu’un échange bidirectionnel en temps réel s’effectue désormais entre la CAUCA et le véhicule ambulancier. La carte d’appel de chaque intervention est maintenant transférée automatiquement par la CAUCA sur la tablette numérique du véhicule ambulancier du territoire le plus près du lieu d’intervention, dont la position exacte est connue grâce à la géolocalisation.
« Toutes les informations nécessaires à l’intervention s’y trouvent et le paramédic peut cliquer directement sur l’adresse pour se rendre directement sur les lieux, grâce à l’application Google Map qui a été intégrée au système », ajoute le coordonnateur.
Le formulaire d’intervention que le paramédic doit remplir à la toute fin de l’intervention a aussi été intégré au système, ce qui permet à l’équipe de sauver plusieurs minutes et d’être de nouveau disponible plus rapidement. « On estime qu’avec cette nouvelle façon de fonctionner on a un déploiement plus dynamique des effectifs sur le territoire et qu’une équipe ambulancière peut sauver entre sept et 10 minutes par appel », déclare Dominic Desrosiers-Fortin.
L’Islet-Nord
Dans L’Islet-Nord, où l’équipe ambulancière fonctionnant avec un horaire de faction est à environ deux heures d’une modification vers un horaire à l’heure, l’instauration de ce nouveau système dans les derniers mois ne lui aurait pas permis d’augmenter son nombre d’interventions.
Selon Sébastien Fontaine, chef aux opérations régionales Chaudière-Appalaches pour Paraxion, cela s’explique par le fait que même si cette nouvelle méthode de fonctionnement prend en considération la proximité du véhicule ambulancier pour intervenir, le véhicule de faction n’est pas nécessairement le plus rapide à répondre à une carte d’appel, en raison de son port d’attache qui doit être en tout temps la caserne ambulancière de Saint-Jean-Port-Joli.
Au final, même si le lieu d’intervention peut être plus près géographiquement de la caserne, le temps de réponse de l’équipe de faction peut être beaucoup moins rapide que celui de l’équipe à l’heure, déployée plus loin sur le territoire de L’Islet-Nord, en raison d’un délai d’intervention de 8 à 10 minutes qui doit être pris en considération pour ces paramédics qui ne sont pas tenus de demeurer en tout temps à leur port d’attache, mais simplement à proximité.