Le Placoteux entame cette semaine une collaboration spéciale avec Natalie Richard, sommelière basée à Saint-Jean-Port-Joli. Déjà chroniqueuse pour Le Soleil, Natalie est l’auteure du best-seller Routes des vins dans le monde : 50 itinéraires de rêve paru en 2019, et du plus récent Routes des vins en Amérique du Nord : 50 itinéraires de rêve, tous deux publiés chez Ulysse. Elle recommandera à nos lecteurs, sur une base régulière, ses coups de cœur en vins disponibles dans la région, en plus de répondre à vos questions. « À la vôtre ! »
Le Bonheur Chardonnay Simonsberg-Stellenbosch
16,95 $ — 710 780 – 13 % — 1,5 g/l — Bio
Le Bonheur est un lieu historique qui appartenait à la famille De Villiers, des huguenots français venus s’établir en Afrique du Sud dans les années 1700. Niché entre les montagnes Simonsberg et Klapmuts Hill, le domaine servait à l’époque de lieu de repos pour les voyageurs et les commerçants. Le nom n’a jamais changé, ni la beauté luxuriante des lieux dont les sources naturelles sont toujours intactes. Le vignoble est planté à 430 mètres d’altitude, un gage de fraîcheur nécessaire à l’élaboration d’un bon chardonnay. Les raisins sont vendangés à la main, et chaque parcelle est vinifiée séparément, avec 30 % de vin fermenté en barrique, et le reste en cuve inox. Du vrai bonheur !
(Photo de la bouteille)
Les Vins de Vienne Les Cranilles Côtes-du-Rhône 2020
20,10 $ — 722 991 – 13,5 % — 2,7 g/l
Les Vins de Vienne, c’est avant tout le pari de l’amitié de trois vignerons : Yves Cuilleron, Pierre Gaillard et François Villard, de grandes pointures sur les appellations de Côte-Rôti, Condrieu et Saint-Joseph. Unis par l’amour du vin, et par la même passion de produire des cuvées qualitatives et fidèles à l’expression du terroir, ils démarrent en 1995 le projet fou de restaurer le vignoble ancestral de Seyssuel, sur la rive gauche du Rhône. Il en découle une œuvre viticole d’exception, incluant cette cuvée, un vin de plaisir par excellence ! À dominance grenache, les arômes profonds de petits fruits noirs flirtent avec la violette, avec ampleur et fraîcheur, sur des tannins soyeux et une finale soutenue. À titre d’information, « cranilles » est le nom que l’on donnait traditionnellement aux vrilles avec lesquelles s’agrippe la vigne.
Question des lecteurs
Plus j’avance en âge, plus ma tolérance à l’alcool diminue. Force est de constater que le taux d’alcool continue d’augmenter dans les vins, qui affichent souvent 14,5 % ou même 15 %. Est-ce l’effet d’une mode ou une question de climat ?
La définition du vin est toute simple, il s’agit de jus de raisin frais fermenté. La fermentation s’opère grâce aux levures naturellement présentes sur la peau du raisin — ou celles qui ont été sélectionnées et ajoutées au moût — qui vont dévorer l’ensemble du sucre du raisin pour le transformer en alcool. Plus il fait chaud, plus le niveau de sucre augmente dans les fruits, et plus le taux d’alcool sera élevé dans les vins. À l’inverse, plus le climat est frais, moins il y aura de sucre dans le raisin, et moins le taux d’alcool sera élevé. Et surtout, il ne faut pas croire que le taux d’alcool est relié à la qualité d’un vin, cela n’a rien à voir. Comme pour le reste, tout est une question d’équilibre.
Envoyez vos questions à notre sommelière à natalie@natalierichard.com.